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gaboriau 4eme Dan
Inscrit le: 09 Oct 2003 Messages: 1167 Points: 8150 Pays, Ville: Québec
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Posté le: 07 Fév 2004 23:16 Sujet du message: Tokyo Eyes
Note du Post : 3 Nombre d'avis : 1 |
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Tokyo Eyes
Un film surprenant dans les ruelles et les bus d'un tokyo au quotidien. Qui n'a jamais eût le désir de tuer son prochain ? Surtout quand celui-ci est un salopard ?
Une interview avec le réalisateur, Jean-Pierre Limosin
Dernière édition par gaboriau le 04 Sep 2004 15:16; édité 1 fois |
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Gael 3eme Dan
Inscrit le: 04 Jan 2004 Messages: 375 Points: 7021 Pays, Ville: France
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Posté le: 08 Fév 2004 11:52 Sujet du message:
Note du Post : 4 Nombre d'avis : 1 |
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Cela fait déjà de longues années que je n'ai vu Tôkyô Eyes, mais je garde au fond de moi le souvenir que ce film est l'un des vecteurs ascendants de mon amour pour le Japon.
Ce film franco-japonais prend parfois des allures de documentaire (d'ailleurs si je ne m'abuse, Jean-Pierre Limosin réalise principalement des documentaires), et ce que j'apprécie le plus c'est le rythme doux et léger qu'arbore le film du début à la fin.
Plans de caméras, délicatesse des travellings, douceur des couleurs, excellent choix de l'accompagnement sonore, montage... Tout semble réglé au millimètre pour faire passer une sensible heure et demie.
Le couple protagoniste crée une merveilleuse alchimie, entre le doux contraste d'un faux tueur au coeur tendre, et la pureté sibylline de la sublime Yoshikawa Hinano. Beat Takeshi Kitano s'impose en gros nounours simplet comme il sait si bien en jouer.
Tôkyô Eyes est je pense, à défaut d'être une oeuvre archétypale, un film très agréable pour les amateurs du Japon, qui ne manquera pas de faire passer un bon moment.
_________________ • Kanpai Voyage au Japon |
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jolan 3eme Dan
Inscrit le: 22 Sep 2003 Messages: 407 Points: 7851 Pays, Ville: Tokyo
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Posté le: 10 Fév 2004 02:23 Sujet du message:
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Le bonus dvd du film Tokyo eyes est un excellent documentaire de Limosin sur Tokyo. Je le conseille a tous! |
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meiko Ceinture Verte
Inscrit le: 10 Juil 2004 Messages: 17 Points: 256 Pays, Ville: paris, france
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Posté le: 29 Aoû 2004 00:35 Sujet du message: pour les ceintures blanches
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effectivement, comme l'a vécu gael, ce film est un très bon "déclencheur de passion pour le japon".
Ce qui me plait le plus (mis à part que K il est kakkoi) ce sont les voix, surtout la voix d'hinano, juste mièvre comme il faut, un ton boudeur et un côté femme/enfant qui vous fera aimer la langue japonaise!
Pour les débutants en japonais, la VO est facile à comprendre alors jetez-vous dessus!
ps: moi aussi je veux bien faire semblant de tirer sur des sales pervers qui lèchent les barres du métro en me matant avec leurs sales yeux de hentai. |
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lara Ceinture Blanche
Inscrit le: 24 Jan 2004 Messages: 1 Points: -22 Pays, Ville: france
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Posté le: 01 Sep 2004 10:21 Sujet du message:
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j'aime bien la petite Hinano, elle est toute mignonne ^_^ |
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Flo Administrateur
Inscrit le: 04 Sep 2003 Messages: 1117 Points: 11287 Pays, Ville: De retour à Paris...
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Posté le: 01 Sep 2004 10:34 Sujet du message:
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Ca fait cependant des lustres que cette fille ne fait plus entendre le son de sa voix dans les medias nippons...
Bah, c'est une idole apres tout... Elle a eu son temps de gloire et est desormais a la retraite.
N'empeche que ce film lui aura permi de se faire connaitre en France. |
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Pierrekun Ceinture Marron
Inscrit le: 17 Mai 2004 Messages: 27 Points: 1170
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Posté le: 04 Sep 2004 11:58 Sujet du message:
Note du Post : 4 Nombre d'avis : 2 |
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A propos de Tokyo Eyes.
L'interview de Jean-Pierre Limosin est beaucoup moins intéressante (il ne dit rien de vraiment nouveau. On dirait un français parachuté à Tokyo et qui ne veut surtout pas comprendre ni les japonais ni leur culture ni la langue japonaise. Bref, il veut se sentir dépaysé. Point.), je trouve, que celle de Shinji Takeda.
Shinji Takeda dit quelque chose que je savais sur les japonais, mais il le dit autrement ce qui m'a permis de comprendre quelque chose de nouveau : l'individualité est une spécificité française.
Etant français, je trouve ça normal de se construire sa personnalité et d'avoir un vrai libre arbitre. Je ne le remarque même plus.
Au Japon, c'est, selon Shinji Takeda, loin d'être la cas. Son analogie au travail vu d'une part dans la culture française et d'autre part dans la culture japonaise est très éloquante, je trouve.
Mais je lui laisse la parole.
Interview de Shinji Takeda:
Citation: |
Parisien Eyes in front of Tokyo
Interview de Shinji Takeda, jeune acteur et musicien, héros de Tokyo Eyes.
Q: Dans "Tokyo Eyes", on ressent une certaine virtualité tant dans l'attitude et la mentalité des personnages que dans la ville elle-même. En tant que Tokyoïte en visite à Paris, ressens-tu ici quelque chose de similaire ?
A: Quand tu es à New York ou à Paris, dans une ville ou personne ne te (re)connaît, parmi des étrangers, tu as la forte impression d'être un individu. Au Japon, je joue en tant qu'acteur, je crée de la musique, ce sont des moments privilégiés ou j'ai la sensation d'être un individu, "une personne". Et c'est grâce à cela que je me sens exister. Aujourd'hui, je suis ici, dans une ville inconnue, ou le film "Tokyo Eyes" est sur les grands écrans, dans laquelle j'aperçois souvent l'affiche du film que je reconnais à peine, et cette sensation est enivrante.
Q: Dans ce film qui est à mi-chemin entre fiction et documentaire, trouves-tu que la représentation de Tokyo est fidèle à la réalité, ou trouves-tu qu'elle est fausse?
A: Il y a dans ce film un sens de réalité étrange. C'est peut-être parce qu'en tant qu'oeuvre, elle est réussie. Cette vision étrange de la réalité, dont jusqu'à présent les jeunes japonais ne se sont pas souciés, eh bien, de voir ce film, ça peut leur provoquer un nouveau regard sur le Tokyo actuel. C'est ça, Tokyo? La remise en question est souvent un élément, dans un documentaire. Ici ce n'est qu'une partie du propos, puisque le film est aussi une fiction.
Q: Cette remise en question ressemble-t-elle à une interrogation ou à une affirmation?
A: "C'est bien ça Tokyo". Ça peut être les deux, selon les gens. Mais de toute façon, les gens auront un nouvel intérêt par rapport à cette ville. Peut-être justement par ce qu'ils y vivent, ils ne se rendent pas compte, par manque de recul. Là, il se pourrait qu'ils la regardent autrement. Lors du tournage, cette partie pour moi était tout à fait fictive. Ce n'est qu'après avoir visionné le film que je me suis surpris à me poser cette même question. Je pense que ce n'est pas non plus la peine de se prendre la tête, mais à Tokyo ou autre part au Japon, il existe vraiment des jeunes garçons qui pètent les plombs (par exemple, ceux qui frappent au couteau leur collègue de classe en plein cours) et ce film est une interprétation dramatique de ce genre de phénomène, en tout cas dans l'esprit. D'autant plus que ces faits divers tragiques se sont passés après le tournage, et donc c'est aussi peut-être à cause de ça que ce film me remet en question par rapport à la réalité. Ces tragédies se sont passées en dehors de Tokyo, et ce qui est raconté dans "Tokyo Eyes" pourrait très bien arriver. Il est donc naturel de se poser des questions. Mais si l'on juxtapose trop avec la réalité, cela devient lourd et dur à assumer pour un acteur.
Q: En travaillant avec des français, quelles différences fondamentales as-tu découvert par rapport à la manière de travailler à la japonaise?
A: Pour les français, travailler doit vouloir dire : travailler, agir. Mais pour nous japonais, travailler rime avec "être obligé de", l'image de l'obligation apparaît très fortement. Par conséquent, l'approche du terme "travailler" étant différente dans les deux pays, la manière de travailler diffère aussi. Par exemple, le français avait prévu d'utiliser une peinture rouge pour peindre un dessin: au moment de dessiner, il est plus inspiré pour utiliser du bleu, donc il fera du bleu. Au Japon, dans ce cas, le commanditaire s'exclamera "mais on avait dit que se serait du rouge, il faut du rouge!". Les français disent " jouer un rôle": c'est un peu comme le mot "play" en anglais, on joue. Au Japon le mot est diffèrent, et il n'a pas de rapport avec la notion de jeu. C'est moins naturel, ça demande un effort. La différence entre la France et le Japon, c'est comme la différence d'interprétation des mots "travailler" et "jouer". C'est une différence fondamentale liée à la valeur de la liberté artistique. L'art existe et vit dans différents pays et différents lieux, et il ne s'agit pas là de dire si l'un est meilleur que l'autre, mais en terme de chatoyance et sur plusieurs points, la culture occidentale gagne sur la nôtre.
Q: On dit que les jeunes garçons japonais d'aujourd'hui ne sont pas très clairs, que, un peu comme K de "Tokyo Eyes", ils prennent du recul par rapport aux filles.
A: C'est un fait. Il y en a, des garçons qui prennent beaucoup de recul. Mais ce sont surtout les habitants du monde virtuel; ceux qui ne peuvent s'ouvrir que dans le monde d'internet, ou ceux qui tombent amoureux des héroïnes d'animations. D'ailleurs moi même j'aime bien les animations... mais bref Ceci dit la faute n'est pas qu'aux garçons. La culture et la technologie évoluent et je pense qu'un homme qui désire profondément aller au bout de sa créativité, est capable de ne plus rien voir que son objectif. Si certains garçons sont trop partis, ou si certains prennent des attitudes bizarres, il leur faut quelqu'un pour les ramener sur terre, et ce quelqu'un de fort et d'attractif, c'est la femme. Je ne veux pas dire non plus que toute les femmes sont faibles. Mais je leur souhaite beaucoup de force. Parfois l'homme se passionne trop et c'est la mort qui l'emporte. Mais la seule chose qui peut gagner contre la mort, dans ce cas là, c'est la femme. Les hommes ne peuvent pas créer avec une assurance-vie. Quand ils chantent "Il n'y a rien à faire!", ils le croient vraiment, et c'est parce qu'ils ne s'imaginent pas qu'il y a une solution qu'ils arrivent à le chanter avec sincérité. Mais il faut être plus fort que ce que l'on crée.
Q: Comment expliques-tu que la génération de vos parents ait du mal à vous comprendre? Les jeunes ont besoin d'affection, mais n'arrivent pas à l'exprimer.
A: la chose la plus importante que j'ai apprise en travaillant pour la première fois avec des français, c'est la notion d'individu. A l'école on ne nous a pas enseigné ce que c'était d'être un individu. Le poids de l'école et des parents a toujours été très lourd. Je ne regrette rien de mon passé, mais si mes parents m'avaient enseigné le sens du mot "individu personnel", je sais que j'aurais eu une autre approche des choses. On a tous besoin d'amour, mais c'est parce qu'on ne nous a pas enseigné ces choses là, qu'on n'arrive pas à l'exprimer. Regardes les gens qui sont dans ce café. Ils sont heureux, ils sont bien, ils ont une identité d'individu et pour eux, c'est simple.
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Source : http://www.minimix.org/htmm/mini4/takeda.htm |
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blablatus 1ere Dan
Inscrit le: 18 Oct 2003 Messages: 277 Points: 2798
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Posté le: 04 Sep 2004 13:15 Sujet du message:
Note du Post : 3 Nombre d'avis : 1 |
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Citation: | Shinji Takeda dit quelque chose que je savais sur les japonais, mais il le dit autrement ce qui m'a permis de comprendre quelque chose de nouveau : l'individualité est une spécificité française. |
Je ne suis pas d'accord avec toi. (ou peut-etre ai-je mal interprete tes propos).je crois que les japonais aiment bien donner cet image de peuple uniforme avec les memes gouts, etc. "nous, les japonais, nous aimons, etc".
je ne pense pas que l'individualite soit une specificite francaise. Certes, de par leur education, les japonais sont conditionnes pour moins la ramener que les francais. Mais je n'irais pas jusqu'a dire qu'il n'y a pas de "sentiment d'individualite" dans le caractere des japonais.
Et heureusement, sinon, le Japon, ca serait terrible.
Pour la petite histoire, Shinji Takeda est maintenant le presentateur d'une emission musicale sur je ne sais plus quelle chaine. Ca passe tard le soir. |
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Pierrekun Ceinture Marron
Inscrit le: 17 Mai 2004 Messages: 27 Points: 1170
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Posté le: 05 Sep 2004 13:50 Sujet du message:
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blablatus a écrit: |
Je ne suis pas d'accord avec toi. (ou peut-etre ai-je mal interprete tes propos).je crois que les japonais aiment bien donner cet image de peuple uniforme avec les memes gouts, etc. "nous, les japonais, nous aimons, etc".
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Je n'ai pas dit que les japonais n'ont pas leurs goûts propres, ni leurs opinions propres au niveau de l'individu. Par contre, au niveau du groupe, oui, Shinji Takeda semble très clair à ce niveau.
blablatus a écrit: |
je ne pense pas que l'individualite soit une specificite francaise.
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C'est ton droit. Mais alors tu fais quoi de la comparaison que fait Shinji Takeda entre les français et les japonais ?
Pierre
Note: l'individualité est une spécificité des français, mais elle ne se limite certe pas à la France. |
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frederic 4eme Dan
Inscrit le: 16 Mai 2004 Messages: 132 Points: 8339 Pays, Ville: Tokyo
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Posté le: 08 Sep 2004 20:47 Sujet du message: Coup de coeur
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Pour moi Tokyo Eyes à été un vrai coup de coeur, c'était la première fois que je voyais dans un film un Japon que je connaissait, j'avais déjà fait quelques séjours au Japon pendant les vacances d'été et bien que j'adore le cinéma japonais je n'ai jamais réussi à retrouver les impressions et les sensations que j'avais eu la-bas dans un film (ou alors des brides seulements).
De même quand mes amis français qui n'y sont jamias allé me parlaient du Japon, je voyais bien qu'il y avait un fossé entre tous ce que 'lon peu voir dans les films et la réalité du quotidien (surtout quand ils prenaient pour exmple Tokyo-ga, gros beurk nostalgique d'un gaijin parachuté dans un pays qu'il ne connait que par les films d'ozu qui datent de 30 ou 40 ans).
Enfin bref Tokyo Eyes, c'est du vrai Tokyo, c'est les game-center, les petites ruelles tranquilles en plein centre de Tokyo, c'est une promenade géniale dans le Japon de notre génération. |
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