[Eric]

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TOKYO (AFP) - Le président George W. Bush est arrivé vendredi après-midi à Tokyo, première étape d'une longue tournée en Asie au cours de laquelle il s'efforcera de rallier les pays de la région à sa politique en Irak.

L'avion présidentiel a atterri à 15H43 locales (06H43 GMT) à l'aéroport Haneda de Tokyo. M. Bush doit rencontrer le Premier ministre japonais Junichiro Koizumi dans la soirée à l'occasion d'un dîner consacré essentiellement à la crise irakienne, la menace nucléaire nord-coréenne et probablement les changes et la hausse du yen.

Le Japon a déjà annoncé une enveloppe d'1,5 milliard de dollars pour la reconstruction de l'Irak en 2004 et a promis de dévoiler d'autres aides financières pendant de la conférence des donateurs la semaine prochaine à Madrid.

Le Japon envisage aussi de dépêcher une mission de reconnaissance de 150 hommes dans le sud de l'Irak en décembre. Un corps expéditionnaire de 600 soldats devrait suivre début 2004. Un tel déploiement dans un pays où se déroulent encore des hostilités serait une première pour le Japon depuis 1945.

M. Bush quittera samedi matin Tokyo pour les Philippines. Il se rendra ensuite en Thaïlande, pour le sommet du Forum de coopération économique en Asie-Pacifique (APEC), jusqu'au 21 octobre, puis à Singapour (21-22), en Indonésie (22) avant de terminer par l'Australie (22-23).

Le Premier ministre nippon a besoin de la traditionnelle alliance avec les Etats-Unis pour faire face à la menace nord-coréenne mais il ne peut pas, en pleine campagne électorale, aller trop loin dans son soutien à l'occupation américaine de l'Irak, impopulaire au Japon.

M. Koizumi s'est en effet comporté comme l'un des plus loyaux alliés des Etats-Unis dans la crise irakienne, ne ménageant pas son appui avant le déclenchement des hostilités malgré les critiques de son opinion publique. En échange, il peut compter sur le parapluie américain dans la crise nucléaire nord-coréenne, principal souci du Japon.

Nombre de Japonais auraient du mal à accepter de devoir se sacrifier pour régler --une nouvelle fois- une bonne part de la facture irakienne quand on leur demande de se serrer la ceinture à cause de la crise économique.

A l'approche des législatives du 9 novembre, M. Koizumi joue son sort politique, et celui du Parti libéral démocrate (PLD), sur un programme de "réformes structurelles" qui imposera un tour de vis budgétaire.

[dju]

La rencontre Bush / Koizumi ne porte pas seulement sur la reconstruction de l'Iraq mais aussi sur la postion critiquée du Yen sur le marché des changes. Même si Bush presse le premier ministre d'être moins interventioniste sur le Yen, il semble que Koizumi ne change pas sa politique de change. Petite victoire