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La baie de la Honte

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jords
Invité






MessagePosté le: 11 Oct 2009 19:57    Sujet du message:

 Note du Post : 3   Nombre d'avis : 2
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Arrêt sur image : http://www.arretsurimages.net propose un sujet sur le sujet justement ... "Souffrances animales : où passent nos lignes j@unes ?"

Citation:
Les uns pénètrent dans les abattoirs, et postent sur Internet des images insoutenables de bovins égorgés et suspendus, vivants et pantelants ; l'autre vient de publier un récit, "Bidoche", dans lequel il assure que l'industrie de la viande menace le monde. Caroline Lanty, avocate de l'association L 214 (les intrus des abattoirs), et Fabrice Nicolino, auteur du livre, sont sur notre plateau.

Face à eux, Thierry Costes, lobbyiste revendiqué, qui travaille pour le "comité Noé", lequel regroupe, pêle-mêle, chasseurs, pêcheurs, industriels de l'agro-alimentaire, etc.

"Quand on défend les animaux, on a toujours l'air con" soupire Nicolino, fataliste. De fait, les développements parfois lyriques sur l'intelligence des moutons, ou la frustration amoureuse des vaches, donnent d'abord envie de sourire (et à Birenbaum le premier, qui titille son invité sur l'émotion dégagée par le cri de la crevette). Mais l'accumulation des détails atroces des conditions de transport ou d'abattage, et l'habileté dialectique des défenseurs des animaux, font forcément réfléchir. Une souffrance n'en vaut-elle pas une autre ? Pourquoi acceptons-nous d'être émus par celle du chien, et pas par celle de la vache ? Où plaçons-nous nos propre lignes j@unes ?

L'émission est proposée par Daniel Schneidermann, animée par Guy Birenbaum, et déco-réalisée par François Rose.


La video émission est hébergé sur Dailymotion, cependant elle n'est apparemment pas partageable car il faut s'abonner (1€/ mois , 30€/an en "normal" & 12€/an en "Etudiant") Bref si vos convictions suivent votre porte feuille, il peut vous sembler bon de regarder l'émission ou non Smile )
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SeRvIeTsKy
1ere Dan
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MessagePosté le: 04 Nov 2009 17:04    Sujet du message:

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 1
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Voilà comment les réalisateurs de South Park dans l'épisode 11 de la saison 13 traitent du problème de la chasse aux baleines et aux dauphins au Japon et du brassage médiatique autour de cette cause:
http://southparkstream.blogspot.com/2008/11/saison-13-episode-11.html

Ils sont loin de se mettre le doigt dans l'oeil...

Morceau choisi d'un article du Monde du 29 septembre qui n'est pas tendre avec ce film (pour une fois):
"(...) Ces pêcheurs japonais sont des brutes épaisses qui passent leur temps à poser la main sur l'objectif de la caméra, à faire des grimaces menaçantes. Jamais on ne leur pose de questions tant il est tenu pour acquis qu'ils ne tuent des dauphins que par sadisme. L'économie, la tradition ou l'allergie aux prescriptions venues de l'étranger n'entrent pas en ligne de compte. Ce qui est curieux pour des cinéastes venant du pays de Buffalo Bill et de la détestation de l'ONU.

Cette attitude méprisante vis-à-vis des Japonais se double bientôt de séquences tout aussi condescendantes à l'égard des petits pays qui se rangent aux côtés du Japon lors des sessions de la Commission baleinière internationale.

La mission sera accomplie et le spectacle d'une anse aux eaux rouge vif, couverte de cadavres de dauphins est aussi répugnant qu'on se l'était imaginé. Mais cette répulsion arrive après celle que suscite l'attitude des créateurs de The Cove vis-à-vis des humains qu'ils ont filmés."
http://www.lemonde.fr/cinema/article/2009/09/29/the-cove-la-baie-de-la-honte-filmer-des-hommes-comme-on-tue-des-dauphins_1246387_3476.html

Enfin, apparemment au Japon le film n'a pas été censuré, du moins il a été diffusé lors du festival international du film de Tokyo le 17 octobre. Ceux qui sont au Japon ont pu le voir? Avez-vous eu des réactions positives ou négatives de la part de japonais?
En tout cas, la diffusion du film dans le monde a eu des conséquences plus ou moins importantes au Japon. Ainsi Taiji, la ville où se déroule le film, s'est vu retiré le partenariat de jumelage qui la liait à la ville de Broome, en Australie, en aout. Mais les représentants de la ville australienne font marche arrière en octobre. De plus, dans la même ville de Taiji où l'on sert la balein à l'école, le dauphin a été retiré des menus car une enquète a révélé que le viande de dauphin contient des taux de mercures 5 fois supérieurs à la normal (c'est aussi une conséquence du film). Le gouvernement japonais aurait déconseillé aux femmes enceintes de manger de la viande de baleine.

Ils ont bien réussi leur coup finalement...
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Yi Sun-sin
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MessagePosté le: 06 Déc 2009 23:46    Sujet du message:

 Note du Post : 3   Nombre d'avis : 1
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Tiens, un débat sur le végétarisme Razz .
Je ne résiste pas à l'envie de proposer un lien vers le résumé de toutes les discussions sur le végétarisme sur internet, par insolente veggie.
Désolé pour tous ceux qui le connaissent par cœur Wink .

On a déjà eu droit :
- à la référence aux habitudes élémentaires des hommes préhistoriques
- aux photos de viande
- au coup de la B12
Il nous manque encore, notamment,
- le cri de la carotte
- Hitler/Einstein/Léonard de Vinci/… végétariens

Sinon, comme presque toujours, l'épisode de South Park offre de nombreuses interprétation sur la morale de l'histoire. Personnellement, en tant que végétarien, je suis assez d'accord sur le fait qu'il y a un côté très hypocrite à mettre certains animaux sur un piédestal (chiens, chats, chevaux, dauphins) en méprisant totalement le sort d'autres animaux tout aussi conscient (lapins, oies, vaches, cochons, …)

Oh, au passage, un lien pour voir l'épisode de South Park légalement :
http://www.southparkstudios.com/episodes/251888
_________________
En Taro Adun !
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SeRvIeTsKy
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MessagePosté le: 05 Fév 2010 18:29    Sujet du message: Global Sushi, demain nos enfants mangeront des méduses

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 3
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Bien plus intéressant que le docu nombriliste de Besson, voilà un reportage qui passe actuellement sur Canal + et qui est absolument à voir. "Global Sushi, demain nos enfants mangeront des méduses" traite de l'engouement toujours plus important du sushi partout dans le monde... et des dérives que cela engendre: industrialisation de la pêche, dégradation des environnements marins et terrestres, pêche illégale, apparition de traders peu scrupuleux sur le cours du thon rouge et d'autres poissons, etc.
Je joins un article d'aujourd'hui le Japon et une critique du Nouvel Obs:

Aujourd'hui le Japon a écrit:
A force de le manger au carré ou sur des boulettes de riz, on en finit par oublier d'où il vient. Pourtant, la consommation débridée de poissons est en train de vider les océans.

Construit comme un témoignage à charge contre la surpêche et le gâchis, "Global sushi", un documentaire de Capa diffusé lundi sur Canal Plus, suit l'itinéraire de cette gourmandise mondialisée pour illustrer son propos et remonter la filière, depuis la table des restaurants jusqu'au fond des mers.

"La vraie découverte, c'est l'ampleur du phénomène: on parle de quelques espèces, comme le thon ou le requin. Mais c'est l'ensemble du système qui est voué au court-terme", estime le réalisateur Jean-Pierre Canet.

Pour Philippe Cury, directeur de recherches à l'Institut de recherche pour le développement (IRD), le nombre de bateaux de pêche est deux à trois fois supérieur aux capacités de reconstitution de la ressource. A ce rythme, la totalité des espèces commerciales aura disparu en 2050.

80% de la pêche mondiale passe par le Japon: au grand marché de Tokyo s'échangent chaque jour 2.000 tonnes de poissons dont 50 t de thon rouge de Méditerranée, condamné à l'extinction sans réaction rapide. Passé des filets européens - France, Italie, Espagne en tête-, parfois déguisés sous pavillon libyen, aux fermes d'engraissement au large de Malte, le thon rouge, victime de l'engouement mondial, risque de subir le sort que connut la morue de Terre-Neuve il y a vingt ans: épuisé par la surpêche, le stock n'a pas réussi à se reconstituer malgré un moratoire en vigueur depuis 1992.

En bout de chaîne, six multinationales japonaises se partagent le magot et stockent dans d'immenses coffres-forts, à -60°C, 55.000 t de thon rouge qui leur permettent de jouer sur les cours mondiaux. A elle seule, la firme Mitsubishi en détient 60%.

Mais les caméras s'attardent aussi à bord des chalutiers de grands fonds, qui raclent le plancher des mers et remontent dans chaque filet 40 tonnes de prises dans leurs mailles, dont les deux-tiers, inexploitables - "les prises accessoires"- repartent à l'eau.

Courageux capitaine, Xavier Léautet, aujourd'hui promoteur de la pêche durable, à la manoeuvre au large de l'Ecosse sur un navire de la flotte des Mousquetaires (la chaîne Intermarché), témoigne, face à la caméra, des mille combines pour contourner les quotas autorisés et défier les autorités: "Il y a dix ans tout le monde s'en foutait. En deux, trois ans, on ratissait complètement une région". Jean-Pierre Canet tient à lui rendre hommage: "Il est le seul à avoir accepté de briser l'omerta de la pêcherie industrielle".

Pendant ce temps, le massacre continue: au large des côtes africaines, où les pêcheurs traditionnels, devenus incapables de trouver du mérou depuis leurs pirogues s'embarquent comme esclaves à bord des navires-usines chinois. Dans les îles Chiloe, dans les eaux chiliennes, où l'élevage industriel intensif du saumon, loin de ménager la nature, l'étouffe et la pollue. L'excès a conduit à fermer tous les élevages - et les emplois qui en dépendaient.

Pour illustrer cette perte du lien entre les humains et la nature, entre le poisson et le sushi, "Fish Rocker", un poissonnier-punk d'une banlieue de Tokyo, taille sur scène un thon rouge et distribue les morceaux à la foule. Pour lui rappeler que c'est bien la nature qui nourrit l'homme. Tant qu'elle peut le faire.


Vincent Monnier - Nouvel Obs a écrit:
Sur les devantures des restaurants Kura, aucun menu n'est encadré. A la place, deux gros compteurs à affichage digital accueillent les clients. Le premier leur indique leur numéro dans la file d'attente. Le second, le temps qu'il leur reste à patienter avant de pouvoir s'installer Aux heures de pointe, il n'est pas rare d'attendre près de 120 minutes avant qu'une table se Ubère. Mais, la faim justifie les moyens. Sortes de vastes mangeoires robotisées, les 200 établissements de cette chaîne font fureur au Japon. Grâce à leurs sushis low cost, sans colorant ni conservateur. Ici, pas de serveurs. Chaque table est équipée de distributeurs de thé vert et d'un ordinateur pour prendre les commandes. La nourriture circule sur tapis roulant, une sonnerie stridente retentissant lorsque votre assiette s'approche. Pour débarrasser les tables, il suffit de glisser la vais- selle dans une sorte de bouche aspirante. Quant aux cuisines, aucun chef ne s'y active. Tout est fabriqué par machine, ce qui permet à tous les sushis d'avoir une forme identique et une qualité égale. Bref, le genre de restaurant qui vous file une indigestion rien qu'à regarder ses murs.

En moins de vingt ans, le sushi s'est imposé au côté du hamburger et de la pizza comme le nouvel emblème de la worldfood. En son temps, Roland Barthes aurait sûrement adoré étudier de près ce plat ancestral devenu l'un des nouveaux mythes de nos sociétés : une nourriture exotique, tendance, saine, colorée, rapide. L'incarnation du rêve diététique- ment correct de notre époque de surconsommation : une bâfrerie sans calorie, un festin garanti en oméga 3, la possibilité de manger n'importe quoi n'importe quand et n'importe où. Mais si l'enfer est pavé de bonnes intentions, des tapis roulants peuvent aussi y conduire. Des Momètres de tapis roulants qui sillonnent les 50 000 bars à sushis du globe, faisant passer et repasser devant nos estomacs ébahis un carrousel de mets. Comme une corne d'abondance moderne et mécanisée.

Seulement, en ce bas monde, les paradis ne sont que fiscaux. Comme le démontre le formidable documentaire de Jean- Pierre Canet, Jean-Marie Michel et Damien Vercaemer, une enquête au long cours entre le Japon, le Sénégal, la Méditerranée, Los Angeles et le Pérou, derrière la cavalcade de sashimis se cache un biocide avec nos tubes digestifs comme complices et notre avidité comme bras armé. En quarante ans, la consommation mondiale de poisson a augmenté de près de 60%. «A ce rythme, près de 75% des espèces de poissons auront disparu d'ici 2050», expliquent les réalisateurs. Et pour le thon rouge, poisson vedette des sushis bars, pas la peine d'attendre. Devenue l'or rouge des mers - début janvier, un spécimen de 232 kilos a été adjugé 120 000 euros sur le marché de Tsukiji à Tokyo -, l'espèce serait proche de l'extinction En deux décennies, 80% de la population aurait déjà été décimée en Méditerranée, comme le rappelle «Global Sushi». Du catastrophisme, diront certains. «C'est vrai que c'est un film militant mais la plupart des experts s'accordent sur ces chiffres», répond Jean-Marie Michel, rédacteur en chef à l'agence Capa «Lorsque nous avons rencontré Canah pour leur présenter notre projet, ajoute Jean-Pierre Canet, on leur a parlé d'un documentaire qui se situerait quelque part entre «Mondovino», pour le côté mondialisation du goût, et «le Cauchemar de Darwin», pour le coté horreur économique C'est vrai qu'au final, après enquête, on a pas mal dérivé vers «le Cauchemar de Darwin».»

Ou le cauchemar tout court. Car en remontant la filière du sushi, on découvre des cuisines peu ragoûtantes. Avec des Madoff des mers qui jouent sur les stocks pour maintenir les cours au plus haut. Des méthodes de pêche industrielles qui reviennent à vouloir «ramasser des pommes avec un bulldozer». Des fermes d'engraissement où l'on gave les thons qu'on vient de pêcher pour les revendre plus cher trois mois plus tard. Des quotas que personne ne respecte; des règlements que tout le monde détourne. Des patrons-pêcheurs sétois qui vont faire immatriculer leur flottille chez Kadhafi pour échapper à tout contrôle. Au large des côtes africaines, on croise de drôles de bateaux-pirates, sortes d'épaves flottantes, sans immatriculation ni pavillon, qui ne touchent jamais terre, approvisionnés en carburant et main-d'oeuvre bon marché par d'autres navires vers lesquels Us transbordent leur pêche hors la loi.

Mais la catastrophe n'est pas inéluctable. Déjà, de nombreux restaurants ont retiré le thon rouge de leur carte. Et la France réfléchit à la possibilité d'inscrire ce poisson sur le fichier des espèces menacées. «Le problème, c'est que tout le monde s'en fout du poisson, ironise, dans le film, Ckure Nouvian, ambassadrice des océans de l'Union internationale pour la Conservation de la Nature. C'est pas beau, ça n'a pas de poils et, en plus, ça pue !»


Hop puis une ptite interview du réalisateur avec quelques images du docu.
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MessagePosté le: 06 Fév 2010 05:49    Sujet du message: Re: Global Sushi, demain nos enfants mangeront des méduses

 Ce message n'a pas encore été noté.
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SeRvIeTsKy a écrit:
"Global Sushi, demain nos enfants mangeront des méduses" traite de l'engouement toujours plus important du sushi partout dans le monde...


Eh ben pour le nouvel an, j'ai bouffé de la méduse au vinaigre, c'était super bon !

P!
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