[jojo-kun]

merci mais.... je n'ai pas accès à Mixi

[LeRusse]

[Serene]

Je suis d'accord avec Artouche sur l'analyse, un peu moins sur le fond. Souvent nous dit-on, le système universitaire japonais ne forme pas bien, pas assez, est trop laxiste. Il convient peut-être d'ajouter un bémol à cela non?

Cette analyse est donc valable pour les sciences humaines, et encore pas toutes. J'ai encore le souvenir de devoirs d'été en sciences de l'éducation plutôt draconiens, et croyez moi jamais je n'aurais pu imaginer une telle charge de travail en France.
En médecine, impossible de passer ses années à ne rien faire, idem en ingénierie, en sciences pures, en droit... Non toute filière n'est pas un repère de fainéants.

Par ailleurs il conviendrait d'analyser ce que nous faisons en France. Ainsi, jusqu'en L3, voyez-vous un quelconque travail qui privilégie vraiment la réflexion? C'est pourtant bien dans le système universitaire français qu'il y a deux mini-mémoires en deux ans plutôt qu'un gros bloc d'une centaine de pages et plus comme dans les systèmes anglo-saxons? C'est aussi en France qu'il n'y a pas de vrais travaux de dissertations durant toute la licence? Je précise que j'entends par travail de dissertation un écrit d'au moins vingt pages.

Dans ces conditions, pouvons-nous parler d'un Japon qui formerait uniquement dans la théorie là où la France se gargariserait d'une réelle mise en pratique?

Dire que le système supérieur japonais est incapable en terme de formation professionnelle est valable si l'on oublie volontairement plusieurs branches du même système. Un peu comme si nous oublions nos DESS, IUT, BTS...

Artouche je réaffirme pourtant ce que j'ai dit, ton analyse est bonne, mais malheureusement elle se limite à certaines facultés uniquement et ne peut s'appliquer à l'ensemble du système d'éducation supérieur japonais, loin de là.

Quant à la relation élève-professeur, je la trouve encore une fois plus chaleureuse que la française en général. Certes les élèves n'iront pas tous voir leurs professeurs pour leur parler. Seulement si vous êtes en difficulté, plutôt que de vous laisser couler comme dans l'hexagone, vous serez normalement convoqué afin de discuter cordialement des raisons de vos échecs, et invité à persévérer. Lors des séminaires, le professeur et les élèves deviennent proches (je me rappelle de cet anniversaire que nous avions souhaité au professeur en lui ayant préparé un gâteau), et peuvent même partir en voyage ensemble.
Il y a deux mois, je déjeunais avec mon professeur de maîtrise à ses frais afin de discuter tranquillement de mes projets d'étude, mais aussi de tout et de rien.

Bien entendu je ne cherche pas à dire qu'il n'existe pas une traditionnelle relation professeur-élève, mais il ne faut pas oublier que les relations interpersonnelles japonaises ne sont pas que verticales, elles sont aussi horizontales, d'où leur complexité. Nos professeurs sont au-dessus hiérarchiquement (c'est la verticale), mais peuvent devenir proches ou très proches psychologiquement (c'est l'horizontale). Ainsi il serait plutôt mal vu d'utiliser un registre très poli avec son professeur, vu comme trop distant.

Je laisse ma réflexion à ce point pour ce matin, mais pourrais développer au besoin, n'hésitez pas à me demander.
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Un kaki sur un arbre.

[Nattôha]

Pour la relation professeurs/élèves ce que tu viens de dire n'est pas en contradiction avec ce que j'affirmais auparavant.

Mon prof de séminaire était vraiment très proche de ses élèves y compris moi qui était étranger. Il participe aux "nomikai" ce qui n'existe pas en France.
Et forcément quand on voit son prof torché juste à côté de soit, tout de suite ça rapproche.

Non, je ne remets pas en cause cette convivialité. Juste que ce prof aussi gentil qu'il puisse être, n'était pas réellement capable dans sa discipline.

Maintenant comme je l'ai dit auparavant, cela dépend des filières et c'est vrai qu'il est moins évident de leurrer des élèves dans des sciences pures si on n'a pas une seule idée de ce dont on parle.

[Maitre K]