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ElectronLibre
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Pays, Ville: Jiyuudenshirando
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 Posté le: 05 Juil 2009 04:58 Sujet du message: Qui a besoin d'un NCMA (Centre National pour les Arts Visuels) au Japon ?
Note du Post : 4 Nombre d'avis : 1 |
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En février 2007 - Abe Shinzo était encore premier Ministre -, le gouvernement de l'époque avait approuvé sur le principe la création d'un "Centre National pour les Arts Visuels", c'est la dénomination que j'ai relevée dans un article du Monde ; d'autres sources, dont celle-ci, parlent d'un "Musée de la Culture populaire nipponne".
Divers arguments avaient été avancés en faveur de ce projet :
 ce musée servirait à conserver, archiver, cette partie du patrimoine culturel japonais publié dans des magazines et sur du papier de mauvaise qualité : l'univers des mangas ;
encourager les artistes oeuvrant dans le secteur des arts visuels (on ne pensait pas seulement aux mangas mais aussi aux arts digitaux) en leur conférant plus de visibilité (une reconnaissance officielle, une institutionnalisation) ; le dit musée ne servirait pas qu'à archiver des oeuvres, mais fonctionnerait également comme un centre de formation à l'usage des artistes ;
ce musée constituerait l'une des pièces-maîtresses d'une politique diplomatique nipponne qui utilise désormais la culture populaire japonaise pour véhiculer valeurs, visions du monde et revigorer le secteur du tourisme.
Le coût de ce projet ? 11,7 milliards de yens soit 90 millions d'euros :
| Citation: | Japon: Tokyo veut se doter d'un musée de la "culture populaire" nippone
1 mai 2009
TOKYO (AFP) — Le gouvernement japonais envisage la construction à Tokyo d'un musée de la culture populaire japonaise (manga, animation, jeu vidéo...), où seront présentées l'histoire et les pièces-maîtresses de ces arts, a indiqué l'Agence des affaires culturelles.
Le gouvernement japonais, actuellement dirigé par le mordu de mangas Taro Aso, a prévu pour ce faire un budget spécial de 11,7 milliards de yens (90 millions d'euros), une somme qui doit cependant encore être approuvée par le Parlement, a précisé vendredi Akira Shimizu, chargé des arts au sein de l'agence.
Ce musée, dont la construction prendra le cas échéant plusieurs années, "permettra aux visiteurs de découvrir les mangas, l'animation, les jeux vidéo et autres disciplines artistiques japonaises contemporaines", sur une surface de 10.000 mètres carrés, a-t-il assuré.
L'engouement des jeunes Asiatiques, Européens ou Américains pour cette "pop culture nippone" incite les autorités à jouer sur ce registre pour accroître le rayonnement du Japon à l'étranger et attirer des touristes.
Taro Aso en fait un outil diplomatique, qui ponctue fréquemment ses discours de références à ladite pop-culture et à la nécessité de véhiculer à travers elle les valeurs nippones. |
L'unanimité est loin d'être faite :
les professionnels et les spécialistes n'ont pas accueilli ce projet à bras ouverts. Pourquoi perdre des sous dans un musée alors qu'il faudrait plutôt aider directement les secteurs de l'anime et du manga, secteurs qui, en dépit d'un dynamisme à faire passer la BD et l'animation françaises pour des malades anémiques, enregistrent un recul des bénéfices ?
c'est du gaspillage justifié essentiellement par le côté "amoureux de la pop-culture" dont se prévaut l'actuel premier Ministre Taro Aso, un caprice d'enfant dont le contribuable et son porte-monnaie vont encore faire les frais,... selon le président de l'opposition (PDJ), Yukio Hatoyama. En clair, on n'en a rien à faire ; c'est bien beau d'édifier un musée à la gloire des images lorsque des familles monoparentales vivent des fins de mois difficiles et que les rejetons risquent de devoir faire une croix sur leurs études universitaires, après avoir fait l'impasse sur leurs bols de riz :
| Citation: | Spend tax yen on welfare, not anime museum, Hatoyama says
The Yomiuri Shimbun
Democratic Party of Japan leader Yukio Hatoyama said Saturday he intends to freeze the execution of any budgetary appropriations he considers wasteful, including the government's plan to build a state-run art center for media products dubbed the "hall of anime," if the DPJ takes power after the next House of Representatives election.
"I'll make every effort to reinstate extra welfare payments for single-parent households, instead of building a 'hall of anime,'" Hatoyama said at a gathering in Sapporo.
His remarks indicate that he is considering using the 11.7 billion yen earmarked for constructing the "hall of anime" included in the fiscal 2009 supplementary budget to fund the additional welfare payments.
The party estimates it will cost in the region of 18 billion yen to reinstate the welfare payments for single-parent households.
At a press conference earlier on the day, Hatoyama said the DPJ's manifesto would not include target dates for realizing its policies.
(Jun. 29, 2009)
(Source : Yomiuri) |
La culture ou le bol de riz ? le PDJ a tranché pour la chasse au gaspillage et le traitement en urgence des problèmes sociaux les plus graves.
Sur le site de JapanTimesOnline, un article titré Is a national 'Manga Museum' at last set to get off the ground?, en date du 14 juin 2009, vous donnera plus de détails sur cette pomme de discorde politico-culturelle entre le Parti Libéral Démocrate japonais et un challenger devenu plus menaçant qu'il ne l'a jamais été, le Parti Démocrate Japonais. Pour finir, je vous propose ceci :
| Citation: | Au Japon, le "musée du manga" devient une affaire politique
LEMONDE.FR | 04.07.09 | 18h48
Alors que se déroule ce week-end la dixième édition de la "Japan expo" au parc des expositions de Villepinte, près de Paris, au Japon, le monde de la culture - et les hommes politiques - se déchirent autour du projet d'un "musée du manga". Le "Centre national pour les arts visuels" est un projet datant de 2007, mais a connu cette année un coup d'accélérateur : en avril, le gouvernement a annoncé que 11,7 milliards de yens (environ 90 millions d'euros) avaient été budgétés pour la création de ce gigantesque musée, qui servirait également d'archive nationale et de centre de formation.
Au Japon, la vaste majorité des mangas sont publiés dans des magazines et sur du papier de mauvaise qualité. Faute de musées ou de bibliothèques adaptés, l'archipel craint de perdre une partie de son patrimoine culturel, la durée de vie de ces supports étant limitée.
Le projet a été accueilli positivement par les universitaires, mais avec scepticisme par les professionnels et les spécialistes, qui demandent surtout des mesures pour lutter contre le déclin économique du secteur de l'anime (le dessin animé japonais) et du manga, dont les ventes baissent régulièrement depuis le pic de 2005-2006. "Depuis l'an dernier, le nombre de productions et leur budget sont en chute", explique Junichi Takagi, un producteur du studio Gonzo interrogé par le Mainichi Shimbun. "Pour un épisode télévisé de 30 minutes, on signait en géréral des contrats de 18 milliards de yens (134 000 euros), mais aujourd'hui c'est plutôt 13 millions (un peu moins de 100 000 euros)". Producteurs et dessinateurs auraient préféré que les sommes investies dans le musée soient consacrées à des aides au secteur.
Mais le débat est sorti du strict secteur culturel depuis que le Parti démocrate du Japon (PDJ, centre gauche), le principal parti d'opposition, s'est déclaré hostile au projet et a interpellé à plusieurs reprises le gouvernement sur le sujet. Son président, Yukio Hatoyama, appelle le projet le "café-manga d'état" et a interpellé le premier ministre Taro Aso sur le sujet lors des discussions sur le budget. L'opposition accuse le premier ministre, lui-même grand amateur de mangas et d'animes, de satisfaire une lubie personnelle avec l'argent des contribuables.
Quelles que soient les motivations de M. Aso, le projet est en tout cas devenu une priorité. Alors qu'il y a à peine un an rien n'était fixé, le musée doit maintenant être prêt "aussi vite que possible", explique Tamotsu Aoki, responsable du projet. Dans le contexte d'une crise économique qui frappe particulièrement durement l'archipel, le gouvernement tient à lancer ce chantier d'ampleur, capable de stimuler le secteur de la construction et d'attirer par la suite de nombreux touristes. D'après un sondage réalisé pour le Japan Times, 60 % des touristes qui visitent Ginza (un quartier chic de Tokyo) et Akihabara (le quartier de la capitale japonaise où se trouvent la plupart des boutiques spécialisées dans l'anime et le manga) visiteraient un musée consacré aux "arts visuels".
(Source : Le Monde) |
... Le Musée de la Culture Populaire japonaise, encore un dérapage dans la stratégie politique de Taro Aso ? Est-ce le bon moment pour en parler ?
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"Chez un homme politique, les études c'est quatre ans de droit, puis toute une vie de travers."
(Coluche) |
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Maitre K
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Pays, Ville: Nishinomiya
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Posté le: 05 Juil 2009 05:29 Sujet du message:
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| Citation: | | La culture ou le bol de riz ? le PDJ a tranché pour la chasse au gaspillage et le traitement en urgence des problèmes sociaux les plus graves. |
Je ne sais pas si ce musée aura une quelconque utilité, par contre j'ai l'impression que les guignols du PDJ sont beaucoup trop cons pour se rendre compte que la culture populaire est actuellement le plus gros atout du Japon en matière d'image de marque. C'est une vitrine publicitaire qui n'a pas de prix. Les américains ont très bien su jouer la dessus pour imposer à une bonne partie du monde leurs produits. Si les politiques japonais avaient l'intelligence de faire de même, il y aurait de grosses opportunités pour les entreprises japonaises. Il ne s'agit pas uniquement de vendre des mangas ou des jeux Nintento. Il s'agit plutôt de créer un mouvement: se divertir japonais, manger japonais, s'habiller japonais, conduire japonais... etc... etc...
Evidemment ça prend du temps, mais à terme ça peut rapporter gros. Le problème c'est que la vision du PDJ est à très court terme: les prochaines élections ! Pour la suite... ben on verra 
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I'm so gifted at findin' what I don't like the most
So I think it's time for us to have a toast |
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