[ElectronLibre]

Nous sommes en l'an de "disgrâce" 2009. Le cabinet Aso tente désespérément de trouver des solutions susceptibles de résorber la mise au chômage de milliers d'employés. Les poids lourds de l'économie nipponne, qu'ils appartiennent au secteur de l'automobile ou à celui de l'électronique, des secteurs essentiellement tournés vers l'exportation, sabrent dans leurs effectifs, à commencer par les intérimaires et les temps partiels... en conséquence de quoi même les agences de travail intérimaire, faute de pouvoir renouveler les contrats avec les entreprises, sont obligées de congédier les intérimaires puis de mettre la clé sous la porte.

Le gouvernement tente bien de réagir mais il faut dire que les politiciens et la horde de bureaucrates qui les encadrent, coincés entre une échéance électorale dangereuse prévue pour l'automne prochain, un Premier Ministre au sommet de son impopularité, des membres du LPD embourbés dans des histoires de financement politique illégal (tout comme leurs voisins du DPJ)... sont en manque d'inspiration et accouchent difficilement d'idées valables.

Envoyer les chômeurs à la campagne pour revaloriser et redynamiser le monde agricole, pourquoi pas ? Mettre en place un système de "job-sharing", c'est bien ; d'ailleurs, le patronat japonais est pour (ça fait baisser les salaires ). Envoyer les désoeuvrés vers des secteurs touchés pas l'hémorragie de main-d'oeuvre depuis des années représente peut-être un bon début. Nommez un des secteurs où le manque de personnel est criant au point qu'il a fallu négocier avec des pays de la zone Pacifique pour faire venir des employés compétents ?
C'est le secteur hospitalier!!! Un secteur qui commence à se faire à l'idée que des Indonésiens et des Philippins vont bientôt officier en tant qu'infirmiers et aide-soignants. C'est du personnel déjà formé à qui on demande juste de s'adapter aux méthodes de travail du secteur hospitalier japonais tout en étudiant la langue et en préparant un examen (en 2012, je crois) qu'il faudra réussir pour exercer légalement leur profession. Il faut quelques bonnes années pour former un infirmier, par contre, il faut moins de temps pour former des aide-soignants et des aides à domicile. Dont acte:

[broutilde]

en effet c'est une question que je me pose beaucoup en ce moment en tant qu'étrangère, mais mon ami japonais lui même a beaucoup de doutes quand à la suite de sa carrière.
je suis dans la restauration (on va le savoir à force, je radote pour ceux qui auraient pas suivi mes posts assez véhéments), et j'avoue que la situation économique actuelle me laisse perplexe.
mon ami avait pour projet de monter sa propre entreprise, idée qu'il est en train de repenser deux fois car la demande ne frappera peut être plus à la porte.
quand à mon filon intarissable de "la cuisine française tendance", j'ai vite déchanté en expérimentant la chose.
il me semble évident que dans mon milieu (la restauration pure et dure), il n'y as pas grand chose à faire et ce n'est pas dans ce cadre que je pourrais tirer mon épingle du jeu, surtout en montant ma propre boîte.
je pense à changer de location, ou bien à créer un pont avec la France (autre que l'éternel import de manga/goodies etc...).
mais tout d'abord, je pense à mon visa (chaque chose en son temps).

certains d'entre vous sont-ils dans une difficulté (fragilité d'emploi, précarité) résultant de cette crise financière? comment réagissent-ils? comment réagissent vos collaborateurs japonais? projettent-ils de rentrer en France?

[sleidia]

Quelques pistes à explorer :

- Cibler la clientèle des pays peu touchés par la crise
- Cibler la clientèle très aisée (existe toujours même en temps de crise)
- Profiter de la crise en visant des marchés générés par la crise
- Créer des partenariats avec des partages de compétences ou de biens

[tof]

On a tous entendu les problemes lies aux manque de personnel soignant au Japon avec des malades (personnes agees, femmes enceintes...) qui ne trouvent pas de lit et qui agonisent voire decedent dans leur ambulance. De plus les attaques en justice de patients (surement a juste titre, je ne juge pas) n'aident pas au recrutement. La filiere est delaissee a cause de ce risque, enfin ce que j'en ai retenu de mon decryptage de l'info (je n'ai pas le courage de faire une revue de presse comme electron libre, beau boulot)

Je l'ai meme appris a mes depends quand j'ai du emmene mon grand, apres une gastro carabinee, aux portes des urgences d'un hopital municipal qui avait lache son service de pediatrie a cause du manque de medecin. Je parle de l'hopital municipal de Machida qui est loin d'etre une petite ville. On vous renvoie dans d'autres hopitaux a 20~30 min de route! Enfin, je sors du sujet. Tout ca pour dire que ce secteur, comme d'autres, devraient recevoir une revision de sa loi ou une protection plus allechante pour faire venir du personnel.

Cote restauration, autant on peut arreter de se faire des plaisirs, on ne s'arrete pas pour autant de manger. Il y a surement des modes de restauration en plein boom. Pourquoi pas un bento a la francaise. Bento cassoulet, je suis preneur!

Pour moi le probleme essentiel des gaijins, comme le soulignait broutilde, c'est le visa. A moins, d'etre marie a un ressortissant Japonais, il me semble difficile d'avoir un visa a long terme hors de son entreprise ?

Pour en revenir au post d'electron libre, secteur hospitalier en manque de personnel + gaijins en recherche de boulot = reconversion en aide-soignant possible??? Je suppose que des diplomes sont necessaires mais peut on suivre une formation express speciale crise. En france, j'ai bien des amis qui l'ete ont fait des petits boulots en hopital. Peut-etre sont-ce des taches ingrates mais ca demande surement une qualification minime (changer, promener, nourrir les malades, deplacer des lits...).

Tiens! En voila un secteur qui ne craint pas la crise : le troisieme age (ou quatrieme age: 36,000 centenaires au Japon). Il y a encore 5min je regardais un reportage sur le 20h de Fr2 parlant d'Ogimi, ville d'Okinawa. http://jt.france2.fr/player/20h/index-fr.php?jt=20090309