[ElectronLibre]

Alsok, société de sécurité privée japonaise vient de mettre sur le marché un vigile mécatronique chargé de contrôler le nombre d'heures supplémentaires effectuées par les salariés ; ce "robocop" du travail aura également, ses concepteurs l'espèrent, un effet dissuasif sur les employés "amateurs" d'heures sup'.

Pour la "modique" somme de 390 000 yens par mois, le chasseur "d'heures sup' " se chargera d'écumer les bureaux d'une compagnie, après l'heure de fermeture, pour débusquer les salarymen zélés:

[Maitre K]

[ElectronLibre]

Ah! L'acquisition de ce contrôleur d'heures supplémentaires n'est pas obligatoire. Toutefois, le fait qu'Alsok, une société ayant pignon sur rue, propose ce type de produit indiquerait l'existence d'un marché porteur.

Une des questions qui me sont venues à l'esprit est: pourquoi les responsables d'Alsok supposent-ils que les patrons vont, tôt ou tard, intégrer ce "sergent" robotique dans leur panoplie ?

le plus simple serait que les patrons eux-mêmes définissent clairement et communiquent directement les règles du jeu les plus élémentaires ; par exemple, la journée de travail commence à telle heure et finit à telle heure. Or, ce ne semble pas être le cas ;
pourquoi est-ce si difficile d'annoncer officiellement aux salariés que l'ère des heures supplémentaires à gogo est passée de mode ?
Le fait qu'un robot soit proposé pour réduire le nombre d'amateurs d'heures supplémentaires laisse penser que le message passerait mieux que si un chef de service, ou de section, voire le PDG s'adressait directement aux employés. Se faire virer par un robot serait-il plus acceptable que se voir obligé de vider les lieux sur injonction d'un supérieur hiérarchique ?
les pouvoirs publics ont reconnu, je crois, les effets nocifs que la pratique des heures sup' a sur la vie des salariés ; ce n'est pas parce qu'un salarié prolonge systématiquement sa journée de travail qu'il sera forcément plus créatif et plus rentable. Mais aucune loi ne règlemente de façon stricte la pratique de ces heures sup'.
ça donne à penser que, apparemment, au XXIe siècle, au Japon, la loi n'a pas cette force que nous lui reconnaissons généralement en Europe et qu'il ne suffit pas de l'énoncer pour qu'elle ait, justement, "force de loi". Il arrive que des sociétés privées se chargent de traduire les projets gouvernementaux dans les faits. Le temps consacré au travail fait partie de ces questions épineuses où le gouvernement japonais a du mal à trancher, non ? Est-ce pour cette raison que l'on procède par une voie détournée ? Changer progressivement les habitudes afin d'arriver à la situation voulue, laquelle deviendrait une règle ... voire une coutume ; dans cette optique, la loi deviendrait superflue.
toutes ces acrobaties tiennent probablement à la perception que les salariés ont des heures sup' ; que signifie "faire des heures sup' au Japon?"
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"Chez un homme politique, les études c'est quatre ans de droit, puis toute une vie de travers."
(Coluche)

[Herikutsuya]

C'est vrai qu'a premiere vue et comme l'a souligne Maitre K , on ne frole meme plus le ridicule mais on est en plein dedans.
L'article parle de cout inherent aux heures supplementaires qui representerait un probleme pour les entreprises.
Je comprends donc que les employes qui feraient trop d'heures supplementaires reviendraient finalement plus cher a leur entreprise que ce qu'ils peuvent lui rapporter en travaillant.
Admettons que ce cas de figure soit avere , il y a tout une meme une chose ' enorme ' que je n'arrive pas a saisir.
Si les employes font des heures supplementaires , ils doivent les declarer a leur entreprise s'ils desirent etre payes , pourquoi donc avoir besoin d'un robot qui ferait la chasse aux employes boulimiques d'heures de travail puisque l'entreprise est deja au courant ???
S'ils ne les declarent pas , ils ne peuvent donc etre payes , en quoi cela peut-il augmenter les couts de l'entreprise ????
Ce robot aurait-il juste un role d'epouvantail pour effrayer les salaries afin qu'ils ne tirent pas trop sur la corde des heures supp et eviter ainsi un conflit du genre : Pourquoi me reprimandez-vous puisque je ne fais que travailler ?
Ca ne tient pas debout puisqu'avec les declarations des salaries , ils sont deja fiches et que ce robot sert a ficher.
S'il y a retenue sur salaire en raison d'heures supps excessives , le salarie pourra toujours se servir de l'argument ci-dessus.
Si les entreprises estiment que les heures supplementaires leur font perdre de l'argent , suffirait d'installer un quota d'heures supps et celui qui le depasse ne serait pas renumere , pas besoin d'investir dans un robot a 400 000 yen pour ca , le pointage suffit amplement.
La seule utilite que je pourrais voir a ce robot , c'est de controler si les employes font bien les heures supplementaires qu'ils declarent.
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L'abus de faux rhum est nuisible a la sante !

[Pav_Bxl]

Comme Herikutsuya je trouve ceci completement ridicule et inutile, surtout dans une grosse entreprise. Ce genre de compagnie possede deja un systeme de pointage qui permet de donner aux HR le nombre d'heures exactes prestees. Y voir un moyen de "repression" est aussi une aberation. Le robot en question fait quoi lorsqu'il prend quelqu'un sur le fait? Il l'immobilise et le met a la porte ??
Bref, encore une compagnie qui va s'en mettre plein les fouilles avec un concept totalement inutile.
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Roban vs Pav : le Pepsi "Schizo" ... Tu m'etonnes qu'il a un gout chimique, c'est bourre de medoc contre les problemes mentaux

[manifesto]

Les heures sup au Japon sont très importantes pour beaucoup, le salaire de base etant très bas, les employés restent aussi au boulot le soir "pour la forme", par exemple ils vont boire et manger et retournent au bureau ensuite, donc fini d'etre payé pour picoler avec ses collègues.
De plus le pointage n'est pas une méthode empirique vu que on peut très bien donner son badge à un collègue qui va pointer pour 2 à sa sortie des bureaux.
J'ai de plus entendu parler de certaines sociétés qui interdisaient les heures tardives (bon après 22h je crois !).
Les personnes tard au bureau se sentiront peut etre plus coupable si un robot vient "voir" ce qu'ils font au bureau et leur rappeler que ils ne sont pas censé faire des heures sup. C'est très psychologique.

Les japonais etant des gens assez pragmatiques ca m'etonnerai que ils utilisent des services payant si ca ne sert à rien !

De toute facon cette news est quand même assez étonnante !

[Chakado]