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Il a remis ça : le meilleur récit d'aventures depuis Jules Vernes

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Feanor
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MessagePosté le: 22 Avr 2008 17:20    Sujet du message: Il a remis ça : le meilleur récit d'aventures depuis Jules Vernes

 Note du Post : 4.33   Nombre d'avis : 3
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Bien le bonjour !!

Après un long moment d'absence sur ce forum je reviens pour vous livrer le récit de mon second voyage au Japon. Certains d'entre vous auront peut-être déjà lu celui de ma première escapade, que je n'ai au passage pas terminé. Peut-être qu'un de ces quatre j'aurai le courage de l'achever, mais les faits commencent à remonter à un bout de temps, et ma mémoire risque de me faire défaut ...

Durant l'été 2007 donc j'ai entrepris un voyage un poil plus ambitieux (et le prochain le sera sans doute encore plus ...) puisque je suis parti un mois et demi en Chine en free style, suivi de deux semaines au Japon. Je m'étais dit que tant qu'à être dans le coin, ce serait ballot de passer à côté, d'autant que je gardais un exellent souvenir de ma première expérience au pays de Tomonaga (qui a découvert la même chose que Feynman, mais sans les jolis petits dessins ^^ : http://fr.wikipedia.org/wiki/Sin-Itiro_Tomonaga),

Je vais commencer, si cela m'est permis, par une petite réflexion comparative entre la Chine et le Japon, puisque j'ai pu me frotter aux deux. Certes le forum a pour sujet le Japon et non la Chine, mais pour commencer je ne compte pas faire le récit de mes errances fiévreuses à Beijing, et ensuite je pense que malgré tout ce n'est pas complètement hors propos, et pire j'aurais même la prétention d'oser affirmer que cela peut se révéler intéressant. Mais trêve de bavardages inutiles.

Comparaison entre cousins asiatiques (partie I)

Tout d'abord une chose qui m'a choqué, ayant eu l'occasion de parcourir Tokyo avant d'errer dans Beijing, c'est l'architecture. Plus précisément la conservation du patrimoine architectural, et l'équilibre qui s'établit entre l'ancien et le nouveau. Je me rappelle que l'on trouve une multitude de temples et de petits lieux de cultes un peu partout dans Tokyo (certes en moindre quantité qu'à Kyoto mais tout de même), comme au parc d'Ueno par exemple, et les Japonais donnent l'impression de tenir à ces endroits hors du temps parfois nichés au milieu des buildings et cachés au yeux du passant ignorant. Quant au palais impérial, il est évidemment toujours debout, et il est caché au yeux du profane, comme jalousement gardé. Bref globalement on remarque une certaine resistance des vieux édifices aux assauts pourtant frénétiques du bêton et de l'acier, et on sent que cela vient d'une volonté, peut-être inconsciente, de ne pas complètement oublier ce que fut Tokyo auparavant.
A Beijing on constate au contraire une incroyable volonté d'effacer ce qui pourrait rappeller et symboliser les diverses couches successives des multiples pouvoir ayant dominé la Chine. Un exemple flagrant, la Cité Interdite, symbole majeur du régime impérial, est affublée d'un gigantesque portrait de Mao Zedong à l'esthétique certainement discutable, sans parler des implications politiques et idéologiques dont je ne parlerai d'ailleurs pas. Mais ce qui surprend le plus, c'est que lorsqu'on parcourt cette mégalopole (aux dimensions titanesque, ne sous-estimez pas les distances dans Beijing si l'envie vous prends d'y perdre vos pas) c'est qu'on est envahi par le sentiment d'évoluer dans une ville neuve. Une sorte de capitale qu'on aurait fait sortir de terre pour régler des conflits d'intérêts entre villes rivales, comme cela a pu se faire en Australie avec Canberra. Beijing est une espèce de gigantesque cadrillage à l'américaine, silloné par des avenues très larges (vraiment très larges), et bordées par d'innombrables bâtiments au design ... étonnant. Ces derniers sont à l'architecture ce que le cubisme a été à la peinture : d'énormes blocs monotones de bêtons grisâtre qui donne une allure austère au centre ville. Mis à part les kanjis omniprésents, sur les hôtels et les bâtiments officiels par exemple, on trouve rarement de rappel aux canons architecturaux chinois, sauf dans de rares exemples comme celui de la gare principale de Beijing, qui au passage est un sommet de délire mégalomaniaque conjugué à un mauvais goût probablement inégalable.
Et sans parler de la detructions progressive des hutong (mais c'est aussi le cas à Shanghai pour le vieux quartier, cerné par les buildings, mais dont les medias ne se font pas l'echo), on ne peut que se rendre à l'évidence que Beijing cherche à faire peau neuve et à reléguer au rang de souvenir ce qui a fait l'identité d'une ville millénaire. Peu de monument majeur sont encore debout mis à part le Temple du Ciel, la Cité Interdite et le Jardin d'été. La révolution culturelle est sans doute passée par là et je trouve ça dommage.


Petite comparaison de la façon dont les étrangers sont acceuillis en Chine et au Japon. D'abord dans l'empire du milieu sur ce sujet il faut distinguer les comprtements en campagne et en ville. Pour le Japon je dois avouer avoir peu côtoyé les campagnes ... Au Japon j'ai souvent lu sur les visages une sorte de curiosité amusée, du style : « mais qu'est-ce qu'ils foutent là ». Le Japon n'étant pas vraiment un pays au succès touristique étourdissant, on peut comprendre cet etonnement, d'autant plus que le peu de mixité ethnique du pays nous rend vraiment reconnaissable, là où un asiatique passerait inaperçu à Paris (encore faut il laisser tomber l'appareil photo). Dans les villes Chinoises en revanche, le Gaijin (désolé je ne connais pas le terme mandarin) est essentiellement une sorte de porte-monnaie sur pattes. Le problème c'est donc que nous sommes un gibier très recherché, et que la saison de la chasse c'est du premier Janvier au trente-et un décembre ... C'est extrêmement désagréable ... Dans les campagnes chinoises (difficiles d'accès et donc peu fréquentées par le touriste), et notament dans les trains les gens sont plus amicaux, et on peut même envisager des relations sans lendemain et désintéressée, c'est à dire sans risquer de payer 200 euros pour trois tasses de thé. A plusieurs reprise on m'a proposé de la nourriture, de la boisson, ou à fumer. Les gens montrent de la curiosité, en particulier envers nos jeux de cartes. Mes voisins étaient très impressionnés par notre jeu de tarot, et ils ont même pris les cartes pour les voir de plus près et les montrer aux autres. Je ne pense pas que des Japonais ce serait permis ce genre de chose. Globalement j'ai rarement vu des Japonais m'aborder, et les quelques fois où ça m'est arrivé, c'étaient toujours des jeunes.


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Feanor
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MessagePosté le: 22 Avr 2008 17:21    Sujet du message:

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Comparaison entre cousins asiatiques (partie II)

Il y a un point commun que j'ai pu constater, et qui me fait penser que ce pourrait être général à l'Asie : c'est un apparent désintéressement pour la politique. J'ai essayé quelques fois d'engager la discussion sur le sujet en Chine, et à chaque fois je me suis heurté à un j'men foutisme absolu. Tant que la situation est bonne pour eux de façon individuelle, peu leur importe ce que fait le gouvernement. Et il m'avait semblé lire sur ce forum un excellent thread qui marquait également un désintérêt pathologique pour la politique au Japon. Ne serait-ce que quand on voit ces braves candidats déployer des trésors d'inventivité pour captiver le badaud à bord de leur Campagne-Mobile ^^
En Chine on peut s'interroger sur la part que joue le parti en place dans cet état de fait, mais il est difficile de faire parler les Chinois à ce sujet.


D'un point de vue comportemental, et en société en particulier, on note pas mal de différences entre nippons et chinois. La où les Japonais sont en général serviables et attentifs, les Chinois sont individualistes au dernier degré. Deux exemples qui ont traits au trains. En chine quand vous faites la queue pour acheter un billet, mais également pour monter dans un train, il est très fréquent de voir passer des gens qui remontent la queue sans la moindre vergogne et passent leur commande à la guichetière sans la moindre pitié pour le client en cours qui réagit de façon variable, allant de la soumission forcée à l'invective violente qui peut se terminer en rixe oO Dans le train lui même il faut être persuasif et brandir avec insistance son ticket pour faire bouger un quidam qui occupe votre siège. A l'inverse au Japon, l'achat de billet se fait toujours en bon ordre et la montée dans le train est un parangon de calme et de respect. Anecdote / arrivé à Osaka depuis Shanghai, les préposées au JR pass me font comprendre (dans un anglais admirable !!!) que je suis un boulet de toute première catégorie, et que mon JR pass est périmé depuis quelques jours. Là je me suis insulté de tous les noms comme il convient, et les demoiselles (charmantes au demeurant) se sont démenées pour régler le problème. Elles ont appellé à Tokyo pour avoir un boss de la JR, elles ont fait tout ce qu'elles on pu et au final elles m'ont délivré un JR pass tout neuf. Je les ai remerciées comme il se doit. Et bien je suis prèt à parier la moitié d'un rein qu'en Chine je me serais fait remballer illico presto.
Disons qu'au Japon on a la sécurité, et qu'au Japon on a un côté folklo et routard un peu plus prononcé.

Terminons par une petite évocation de la gastronomie. Les cuisines chinoise et japonaise ont une chose en commun : le riz. Encore que quasi systématique au Japon, il ne soit pas aussi obligatoire en Chine. Mais c'est à peu près tout. Ensuite il faut ocnvenir d'une chose : la cuisine chinoise est bien plus vaste que la Japonaise, et ce n'est pas faire injure à cette dernière. C'est simplement logique, la Chine est bien plus peuplée et vaste. Globalement je pense que la cuisine chinoise sollicite plus le palais que son homologue insulaire. Au Sichuan par exemple tout est extrêmement épicé, à la limite du supportable même. Beaucoup de plats sont servis avec des sauces très goutues.
Les modes de cuisson sont différents aussi : en chine tout est soit bouilli, soit frit (j'éxagère à peine), alors qu'on trouve de nombreuses spécialité japonaise à base de poisson ou d'autres aliments crus ...

Bref les deux cuisines sont très différentes, et bien qu'on dispose d'un choix plus vaste en Chine, j'ai tendance à préférer la cuisine Japonaise pluas à mon goût. Mais il est concevable de planifier un voyage en chine uniquement pour sa gastronomie ^^

Voilà je termine le petit tour d'horizon des points communs ou différences entre chine et japon. Ce sont bien sûr des considérations personnelles qui n'engagent que moi, qui restent volontairement générale pour être synthétiques sans prétendre à l'exhaustivité, et qu'elles admettent d'innombrables exceptions qui démontreront qu'elles ne sont en aucun cas de règles.
Toutefois je conclurai en disant que ce sont deux pays très différents, malgré leur qualité commune de pays asiatiques, et que visiter ces deux formidables contrées sont deux expériences aussi intéressantes l'une que l'autre.
J'avouerai tout de même qu'aux moments de quitter la chine pour rejoindre le Japon, j'ai ressenti un énorme soulagement après un mois et demi de pérégrinations là bas. Content d'être allé dans ce pays mythique, mais content d'en être reparti. Place au Japon pour le prochain post ^^

PS : je constate que je suis assez bavard, j'espère que j'aurai quand même quelques lecteurs.


Dernière édition par Feanor le 29 Avr 2008 08:57; édité 1 fois
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Feanor
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MessagePosté le: 28 Avr 2008 11:21    Sujet du message:

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Bon, bref, laissons laissons les Chinois de côté.

Or donc je quittai Shanghai l'Immonde (j'ai mes raisons, n'insistez pas) pour m'envoler une nouvelle fois vers Cipango et ses charmes.

Kyoto, Kyoto desu !!

Après un vol de deux ou trois heures via la China Eastern Airlines (qui m'a permis de constater la constance de l'indescriptible savoir-vivre des Chinois, même dans un avion ...) j'ai pu réaliser un de mes fantasmes de gamin. Je me rappelle première ou en terminale sur mon livre de géographie il y a avait une photo de l'aéroport offshore de Osaka, le bien nommé KIX. Atterir dans l'eau ça m'a toujours fait tripper, et même si j'en avais eu un avant goût à Nice, ce n'est tout de même pas la même chose au Kansai International Airport. Bon, question sensation ça reste limité, mais bon j'étais content. Une fois atterri je rempli comme d'hab les formalités d'admission sur le territoire Japonais. Et là au niveau de la douane j'ai été assez surpris tout de même. En 2005 lors de mon premier séjour on s'était heurté à des préposés au moins aussi touriste que nous. Le type en avait profité pour lâcher deux mots d'anglais et basta, bonjour chez vous. Autre son de cloche cette fois ci. Le type, tout en restant cordial, me demande d'où je viens. Je l'informe que j'arrive de Shanghai, et là il commence à me demander si j'ai de la drogue sur moi, ce que je viens faire au Japon, combien de temps je compte rester. Affront ultime, il me demande d'ouvrir mon sac ... Bon cela dit je n'avais rien à cacher, et puis c'est lui qui en a le plus souffert. Après un mois de pérégrinations en Chine, le contenu de mon sac était apocalyptique, mélange de sous-vêtements pas lavés, de serviettes limites moisies (ben oué en Chine on trouve pas de machine à laver partout), de vêtements couverts de sueur séchée et fermentée, bref un Hiroshima olfactif qui aurait pu fournir un scénario à Fritz Lang lui-même. J'ai été très étonné de cette attitude très suspicieuse dont je n'ai pas pu déterminer la cause avec précision. Est-ce parce que je débarquais de Chine, et que la douane est plus pointilleuse dans ce cas, ou bien est-ce du à un renforcement des contrôles à l'entrée du Japon Question Wakaranai yo Exclamation

Soit. En tout cas c'est avec un immense bonheur que j'arpente les halls de l'aéroport, soulagé comme je l'ai expliqué auparavant, de me trouver sur le sol nippon. Et là je me demande comment m'y prendre pour rejoindre Kyoto. Je sors ma carte d'Osaka que j'avais ramené avec moi de la première fois et commence à étudier le métro et le meilleur chemin pour me rendre à la gare d'Osaka. Mais que vois-je une fois arrivé dans le comptoir JR pour changer mon JR Pass ?? Ben il y a une ligne directe qui va de l'aéroport à Kyoto !! C'est pas beau les trains au Japon (on ne le répètera jamais assez) ?? Bon donc je change mon JR avec les péripéties dont je vous ai fait part auparavant, et tranquillement je chope le premier train pour Kyoto, sachant qu'il y en a un environ toutes les demie-heures si je ne me fourvoie pas complètement. Comme d'hab le train déchire. Je ne sais plus si le train était direct ou si j'ai du choper un Shinkansen à Shin-Osaka, mais bon ... J'étais donc en route pour l'ancienne capitale impériale, et mon hôtel ou m'attendaient depuis quelques heures deux amis arrivé une semaine auparavant à Tokyo.

PS : Durant tout le séjour on a vu dans les boutiques JR une espèce de mascotte qui ressemblait vaguement à un ornithorynque? J'ai trouvé qu'il avait une gueule trop sympa et je m'étais promis d'en acheter un pour ma cousine, mais je n'en ai pas trouvé. Quelqu'un sait si ça se trouve quelque part ??

MAJ : En ce qui me concerne aucun problème pour poster Tev, surtout dans la mesure où j'exprimais une interrogation à laquelle tu réponds partiellement.


Dernière édition par Feanor le 29 Avr 2008 08:58; édité 2 fois
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Tev
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MessagePosté le: 28 Avr 2008 14:25    Sujet du message:

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J'espère ne pas polluer le fil en postant ici, sinon qu'un modérateur supprime le message.

En 2004 j'avais déjà eu le droit à la fouille des bagages à l'arrivée au Japon et avant l'enregistrement des bagages au départ. J'ai aussi eu droit à un questionnaire en image sur la drogue. Pendant qu'on fouillait mes valises on me feuilletait un cahier devant le nez avec sur chaque page la photo d'un genre de drogue différent. Et à chaque chaque page de répondre "no". Ça n'est pas nouveau donc.
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Feanor
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MessagePosté le: 28 Avr 2008 18:44    Sujet du message:

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Les okonomiyaki, c'est bon

Arrivé à la gare de Kyoto, comme je ne suis plus un noob, je pense directement à prendre le passage qui passe par dessus. Non parcequ'il faut bien avouer que l'architecte fou a encore frappé du sceau de l'absurde ce malheureux édifice qui n'avait pourtant rien fait pour mériter tel traitement ... Lors de mon premier séjour à Kyoto, nous étions restés douze jours sur place, ce qui nous permettait de partir dans la région tous les jours, sans avoir à se coltiner les bagages. Donc multiples passages par la gare, qui soit dit en passant est assez esthétique. Combien de fois nous sommes nous perdus dans les méandres névrosés de cette construction fiévreuse Exclamation On a tout essayé, passer par en dessous, contourner, creuser, miner les murs pour s'évader, mais rien n'y faisait, on mettait au moins un quart d'heure à sortir de l'antre infernale !!! Notez que ça permet de découvrir le charmant petit marché de produit alimentaires tout en bas.

Bref. Comme la première fois, nous avons séjourné dans une sympathique auberge de jeunesse que je ne peux m'empêcher de conseiller pour plusieurs raisons que je vais donner. Je crois que j'en ai déjà parlé ailleurs, mais bon ... (Au passage, auberge trouvée grâce au site d'Olorin, qui est une mine d'information également :
http://www.destination-japon.com/forum/).

Or donc il s'agit du J-Hoppers (qui possède une succursale à Hiroshima, mais je le mentionnerai plus tard), dont je vous délivre immédiatement l'adresse, impatients que vous êtes :

http://j-hoppers.com/ (d'ailleurs ils ont changé leur site tiens, et ouvert un troisième à Osaka)

Question tarif, c'est vraiment pas cher : 2500 yens par nuit en dortoir, et d'ailleurs ça n'a pas augmenté d'un yen en 3 ans. C'est vraiment une auberge de jeunesse pur jus (même si elle n'est pas affiliée), qui propose des dortoirs à taille humaine (8 lits en générale), d'une propreté irréprochable, et d'un service au delà de tout commentaire. Vous aurez peut-être la chance de croiser le proprio, Akira, qui est un motard globe trotter sympathique, à l'anglais plus qu'acceptable. Il m'avait appelé sur mon portable lors de mon premier séjour pour vérifier une information quant à ma réservation. Il nous a par ailleurs gratifié d'une soirée Okonomiyaki gratuite pour tout le monde dans une ambiance conviviale et internationale fort appréciable.

Parlons en des Okonomiyaki. Les okonomiyaki c'est bon. Les okonomiyaki ça déchire. Les okonomiyaki ça devrait être plus facile d'en trouver les ingrédients en France. Alors tout le monde sait plus ou moins ce que c'est ici, et je me perdrai pas dans une description hasardeuse. Par contre si vous descendez à l'hôtel sus-cité, c'est combo. Parce que justement à deux pas il y a une restau à Okonomiyaki simplement dantesque. Je ne peux que vous conseiller d'y aller faire un tour. Pour vous donner un peu un aperçu de l'addiction à cette gargotte dont je souffre, j'envisage fortement de repartir au Japon juste pour ce petit coin de paradis. C'est tout petit, quelques tables « chauffantes », un comptoir en « L » minuscule, une chaleur étouffante, et une petite équipe familiale fort sympathique. Alors je vous préviens, aucun menu en anglais, ce qui est étonnant vue la proximité du J-Hoppers. Mais tout va bien, vous y allez pour les Okonomiyaki, donc il suffit de prononcer ce sésame. Alors par défaut faites gaffe, ils mettent du poulpe, et moi j'aime pas ça, mais suffit de dire « no octopus » avec conviction tout en croisant deux doigts ... En général ça marche. Mais vous pouvez aussi essayer les Hiroshimayaki (même chose que l'okomiyaki mais à base de nouilles sautées), ou encore le délicieux Negiyaki (sorte de truc informe qui grille sur le comptoir avec un oeuf baveux dessus, miam ). De façon générale et pour être stratégique, il suffit d'observer ce que les clients Japonais dégustent (en général ils se marrent de voir des Gaijin qui font ça) et de montrer du doigt l'élu de votre estomac au patron qui se fera un plaisir de vous cuisiner ça illico presto. Arrosez le tout d'une insipide mais rafraîchissante Asahi beer, et vous passerez un moment inoubliable

Voici le plan du quartier, mais le restau n'est pas indiqué. Logiquement il est un peu au delà de R2 sur ce plan. Jetez un oeil à l'intérieur, la description que j'ai faite ne devrait pas laisser de doute :

http://kyoto.j-hoppers.com/e_neighbour.html
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Shibuyett
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MessagePosté le: 29 Avr 2008 03:05    Sujet du message:

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bonjour,

je reagis rapidement a ton introduction sur la Chine vs le Japon.
Sans grande surprise, je constate que les choses n'ont pas trop changees en une dizaine d'annees en Chine. La chasse au pigeon est ouverte en permanence, et cela devient lassant d'avoir toujours a se rebeller contre le chasseur qui pousse le bouchon un peu loin...
La Chine est tres agreable des que les gens ne nous voient plus uniquement sous la forme d'un portefeuille ambulant.
J ai de formidables souvenirs de Xian, petits restos ambulants et gens tres sympas, baissant le prix de la biere jour apres jour. Mais d horribles souvenirs des taxis de la meme ville, dont un qui nous a fait subir un chantage pour nous deposer a l aeroport apres nous avoir emmene au fond de la banlieue. Heureusement, a 3, nous avions deploye une mise en scene impressionnante pour faire peur a notre escroc. Un vituperant, gueulant et menacant. la deuxieme, essayant de dedramatiser en gardant le sourire. le dernier photographiant plaque d immatriculation, visage, carte professionnelle, recopiant le maximum d infos de maniere explicite...
Resultat, nous sommes arrives a l heure a l aeroport, avec un leger surcout...
Bref, plein d histoires comme ca, qui font que j ai mis qqs annees a envisager un retour en Chine, malgre une tres forte attirance pour Shanghai...

Et le Japon? en quittant la Chine pour rentrer dans l archipel, j ai eu a faire avec un douanier nippon aussi suspicieux que le tien. Il a fouille attentivement mes chaussures de routard, qui ne tenaient encore sans doute que grace a la crasse et la sueur accumulees apres un mois a arpenter la Chine. J en ai encore des crises de fou rire lorsque je repense a ce pauvre douanier, victime de son zele... Plein de questions sur ce que j avais fait en Chine, et pourquoi je venais ensuite au Japon... Il a quand meme fini par lacher le morceau, et me laisse entrer dans l archipel...

Archipel ou j enterrai rapidement mes ruines de chaussures, et ou je faisais rapidement mes premiers pas en grandes pompes, me disant que decidement, j avais vraiment change de planete....

Ensuite? La, j ecris de Tokyo, apres ce qui doit etre mon 17 eme sejour ici, planifiant pour un jour prochain un retour en Chine, entre deux balades au Japon...

Bonne continuation de ton recit.

Thierry
_________________
Et de 6...


Dernière édition par Shibuyett le 30 Avr 2008 01:24; édité 1 fois
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Feanor
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MessagePosté le: 29 Avr 2008 08:55    Sujet du message:

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Salut,

je vois que je ne suis pas le seul à penser ce que je pense de la Chine. Et d'après toi ça n'est pas nouveau. Cela dit je pense que 2008 va être une année charnière pour le tourisme en Chine. Il y aura un avant et un un après jeux olympiques à mon avis. La Chine en backpackers ce sera de moins en moins possible, et je suis content de l'avoir fait au bon moment.


Où l'on achète les couteaux de l'empereur


Cette année nous ne sommes restés que deux jours à Kyoto. D'abord parce qu'on avait moins de temps, et ensuite parce qu'on en avait déjà fait le tour la première fois. Cela dit on s'est refait le Kyomizu Dera avec plaisir. C'est vraiment un très bel édifice, et la vue sur Kyoto est sympathique. D'ailleurs je ne sais pas si certains ont remarqué, mais quand on suit le chemin qui passe par le
bosquet de Bambou on peut sortir du site par un cimetière je crois. Ce qui fait que si on commence par là ... vous me suivez ?

Cela dit on en a profité pour faire du shopping. En effet, je trouve les galeries commerçantes de Kyoto géniales. En particulier le food market dans Nishiki-dori est une expérience incroyable. Il s'en dégage des senteurs que nos narines d'occidentaux n'ont pas l'habitude de braver. C'est comme d'entendre de la musique dodécaphonique, mais avec le nez. On n'a pas les références, ça nous paraît complètement louche sans pouvoir affirmer si c'est désagréable ou non.
D'ailleurs quand on jette un oeil aux étalages pour essayer d'identifier les responsables de toutes ces fragrances d'un autre monde, le voyage dans l'inconnu se poursuit. Je serais bien en mal de trouver le nom de plus d'un produit sur vingt dans cette galerie. Globalement on sent que ça doit provenir majoritairement de la mer, mais ce n'est que suppositions.
La prochaine étape sera pour mon troisième voyage : goûter. J'avoue que pour le moment, mon palet étant d'un naturel peu aventureux, je n'ai pas encore risqué l'aventure, mais ça viendra.

Autre intérêt de ces galeries, mais cette fois ci du côté de Teramachi je crois (j'avoue j'ai ressorti mes cartes pour retrouver les noms Embarassed ), une petite boutique que nous avions déjà repérée et testée il y a trois ans et qui se nomme : Aritsugu. Alors on y trouve essentiellement des couteaux de cuisine, Japonais cela va sans dire, de toutes les formes et pour tous les usages. En 2005 j'en avais acheté un comme cadeau pour mon paternel, ben je peux vous dire que c'est un sacré p****n d'acier Shocked Ca ne bouge pratiquement pas malgré un usage intensif. Un petit rafutage tous les quelques mois et basta. J'avais acheté un couteau multi usage à lame assez large et longue. C'est vraiment génial, ça coupe du tonnerre ! Et puis côté sympa, lorsque vous l'achetez les vendeuses vous proposent de faire graver votre nom en Katakana sur la lame.
Cette année deux de mes potes m'avaient demandé d'en ramener, et pas mal de gens autour de moi seraient intéressés pour que j'en ramène lors d'un prochain voyage. Vais peut-être monter un business ^^
Sur la notice d'emploi ils précisent qu'ils sont les fournisseurs officiel de l'empereur ... La classe. Un petit aperçu de leur gamme :

http://www.aritsugu.com/shop.html

Comptez environ 8000 yens pour les premiers prix, à savoir pour un couteau multi usage. C'est de l'investissement à long terme, parce que ça ne bouge pas d'un poil Exclamation

Ils ont également des casseroles en cuivre étamé qui sont absolument magnifiques Shocked Même si vous ne comptez pas acheter allez y jeter un oeil, ne serait-ce que pour admirer le boulot. Cela dit pour ces dernières les prix étaient vraiment exorbitants.


MAJ :
Tiens d'ailleurs en farfouillant leur site j'ai trouvé quelques images, pas forcément de casserole :

http://www.aritsugu.com/img2008/03/sansai2008aritsugu.html#Anchor-35882

http://www.aritsugu.com/img2008/02/kisaragi2008aritsugu.html#Anchor-35882
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