[Max]

source: france 3 régions

Rokkasho-mura (japon)

Iter: Rokkasho-mura, un port de pêche reconverti en "commune nucléaire"

Immensité de la terre, omniprésence de l'eau, force du vent: la nature est sauvage à Rokkasho-mura, port de pêche septentrional du Japon, parti à la conquête du nucléaire depuis 30 ans et candidat pour accueillir le projet Iter.

ROKKASHO-MURA (six villages)

Port de pêche et énergie nucléaire

Né du regroupement en 1889 de six villages, comme son nom l'indique en japonais, Rokkasho-mura est une commune de 12.000 âmes, s'étendant sur 253 km2 dans la préfecture d'Aomori, bordé sur sa côte est par le Pacifique et environné par les lacs Obuchi et Takahoko.
Mais si l'étendue des vastes plaines et l'abondance d'eaux douces et salées ont permis à Rokkasho-mura de développer des industries agricoles et halieutiques, c'est "vers l'énergie du 21ème siècle" que les autorités provinciales et municipales entendent diriger l'avenir de la commune.
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"La commune nucléaire" du Japon

Son ambition : devenir la commune nucléaire du Japon

En témoignent 42 grandes éoliennes de 1.500 KW chacune qui se découpent sur le paysage et les 740 hectares du complexe industriel géré par JNFL (Japan Nuclear Fuel Limited), sorte de centre national de l'électricité nucléaire.
"C'est à Rokkasho-mura qu'a été construite la première usine commerciale d'enrichissement d'uranium de l'Archipel", terminée en mars 1992, rappelle-ton fièrement à la préfecture.
"Le Japon a peu de ressources énergétiques naturelles mais souhaite jouer un rôle majeur dans l'innovation scientifique et technologique. Aomori, comme le reste du Japon, cherche à contribuer positivement à la communauté internationale", explique le préfet adjoint d'Aomori, Takeshi Ebina.
De fait, un peu comme Detroit est la capitale de l'auto ou Clermont-Ferrand celle du pneu, Rokkasho-mura s'est imposée au Japon comme "la commune nucléaire" de JNFL qui a choisi d'y implanter son QG en janvier 2003 et y emploie aujourd'hui 2.000 personnes.
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Cinq pays impliqués plus l'UE

Les critiques du site japonais lui reproche surtout, outre les risques sismiques, d'être "trop isolé".


Cinq pays (Chine, Corée du Sud, Etats-Unis, Japon, Russie) plus l'UE sont impliqués dans le projet Iter dont l'objectif à terme est de produire une énergie propre et sûre en recréant sur Terre les mécanismes de fusion à l'oeuvre au coeur des étoiles.
Washington et Séoul soutiennent la candidature de Rokkasho-mura tandis que Bruxelles, Moscou et Pékin lui préfèrent celle de Cadarache qui porte les couleurs franco-européennes.
Les critiques du site japonais lui reproche surtout, outre les risques sismiques, d'être "trop isolé".
Un argument qui ne convainc qu'à moitié un ingénieur français de la Compagnie générale des matières nucléaires (Cogéma, groupe Aréva), installé depuis trois ans et demi à Rokkasho-mura.
"Certes on est isolé mais la nature est relativement belle et offre une qualité de vie appréciable: l'hiver on va au ski, on profite des "onsens" (sources thermales) tandis que l'été on se baigne à la mer et on fait du golf", témoigne-t-il, en soulignant "la qualité de vie au grand air" et "la gentillesse des habitants".
Toutefois, l'ingénieur estime que "si les autorités locales souhaitent accueillir des chercheurs du monde entier, elles doivent encore faire des efforts pour favoriser les lieux de rencontre et développer les infrastructures sportives et culturelles". Le premier cinéma est à 35 kilomètres !
Rokkasho-mura ou Cadarache ? Les six partenaires d'Iter se retrouvent samedi à Vienne pour tenter de progresser vers un compromis.


plus de renseignements: site de rokkasho mura

[Max]

source: courrier International (AFP)

ROKKASHO-MURA (Japon), 20 fév (AFP) -

La municipalité de Rokkasho-mura, dans le nord du Japon, s'investit corps et âme pour défendre l'implantation, dans sa commune, du projet de réacteur thermonucléaire expérimental international (Iter), synonyme de développement économique et industriel.


"Nos citoyens sont passionnés à l'idée de créer une nouvelle source d'énergie propre et sûre et de développer la région en respectant ses nombreuses richesses naturelles comme la mer et les lacs", explique à l'AFP le maire de la commune de 12.000 âmes, Kenji Furukawa.


"Iter va servir de levier au développement de Rokkasho-mura et des communes environnantes en raison de l'effet boule de neige qu'il entraînera sur les industries", souligne-t-il, vantant les "nombreuses opportunités d'emploi qui en résulteront".


Selon les autorités locales, l'implantation d'Iter à Rokkasho-mura "signifierait un investissement total sur 30 ans de plus de 1.210 milliards de yens (9 mds EUR), dont 500 mds consacrés directement à la construction du réacteur et 600 mds à la recherche et maintenance en phase opérationnelle".


"Nous estimons à plus de 100.000 le nombre d'emplois qui seraient créés dans la région", salive le vice-gouverneur de la province d'Aomori, Takeshi Ebina.


Grands gagnants de cette "manne", les secteurs de la recherche et de la maintenance (68.179 emplois prévus) et du BTP (15.576).


"La fusion nucléaire est une technologie de pointe sans équivalent et ses domaines de recherche sont très étendus. Aomori a décidé de soutenir Iter car le projet s'inscrit parfaitement dans la politique économique environnementale que nous menons pour fabriquer une nouvelle source d'énergie propre et sûre", plaide M. Ebina.


Mais si le maire de Rokkasho-mura assure qu'"il n'y a aucun opposant à Iter au sein du Conseil municipal", certains habitants dénoncent le projet d'implantation d'Iter.


"Les autorités locales sont davantage préoccupées par les opportunités d'emplois que par la sécurité des citoyens", dénonce Kiyohiko Yamada, dirigeant d'une association anti-nucléaire créée en 1988 au lendemain des premiers travaux de l'usine d'enrichissement d'uranium gérée par Japan Nuclear Fuel Limited (JNFL).


"En fait, ce sont surtout les entreprises du BTP qui vont bénéficier des investissements d'Iter", déplore-t-il, critiquant un "tout puissant lobby de la construction" qui, selon lui, apporte "environ 70% des revenus de la commune".


"J'aimerais que la municipalité insiste davantage sur le risque lié au projet alors qu'actuellement elle ne parle que de l'aspect propre et sûr de la fusion nucléaire", poursuit-il.


Parmi les nombreux arguments anti-Iter à Rokkasho-mura, M. Yamada cite "l'importante radioactivité du site en raison des installations nucléaires existantes" et "la forte sismicité du lieu".


Malheureusement, "il y a très peu de gens contre Iter car ils sont mal informés du dossier et, en plus, les Japonais n'ont pas l'âme de militants", se désole M. Yamada.


Cinq pays (Chine, Corée du Sud, Etats-Unis, Japon, Russie) plus l'UE sont impliqués dans cet ambitieux projet dont l'objectif à terme est de produire sur Terre les mécanismes de la fusion à l'oeuvre dans les étoiles.


Toutefois, les participants s'opposent vivement sur le choix du site hôte: Bruxelles, Pékin et Moscou soutiennent Cadarache (sud-est de la France) tandis que Washington et Séoul lui préfèrent Rokkasho-mura.


Ils se rencontrent samedi à Vienne pour tenter de débloquer l'impasse.


"Les gens d'ici travaillent depuis tant d'années sur le projet Iter. Pour eux, ce projet est synonyme de fierté et de prestige pour leur région considérée par le reste de la nation comme rurale. S'ils perdent, ils seront anéantis", explique une habitante.

[zooglub]

je ne veux pas polimiquer, mais l'iter c'est geniale, meme si tout le japon crevait et toute son histoire et toute sa culture avec, ca en vaudrait le coup. Non pas pour produire de l'energie, mais pour la recherche !!!
le monde est progres, pas passe.
la j'avoue que dit comme ca c'est tres polemique, et cela semble infonde, mais si vous prenez le temps de reflechir vous verrez que ce que je dis est loin d'etre denue de sens, meme si c'est caricaturale !!!evidement zooglub reste zooglub !!!!!