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La Saga de Siebold

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Danscot
4eme Dan
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MessagePosté le: 15 Aoû 2006 11:43    Sujet du message: La Saga de Siebold

 Note du Post : 5   Nombre d'avis : 5
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Je ne sais pas si vous connaissiez la troublante histoire de Siebold, qui comme Jean Henri Fabre, n'est vraiment connu que du Japon, mais j'ai été fasciné et ému par sa relation avec l'empire en plein SAKOKU, son amour pour ce pays, les japonais en général (et une japonaise de Nagasaki en particulier!), lesquels le lui rendirent bien.

Puis son expulsion du Japon, et son retour difficile, voire pénible en Europe. Enfin, son oeuvre laissées à la postérité, et une fille, première femme médecin du Japon

On ne peut y être insensible, même aujourd'hui, la fermeture et l'ouverture des coeurs et des politiques changent si vite...des deux côtés de la mer!

Je vous poste en primeure une petite ébauche sur sa vie, déstinée à l'encyclopédie libre de wikipédia.

J'aimerai bien savoir si vous aviez déjà entendu parler de lui, et si cela vous touche aussi.

Sinon, les corrections et critiques de cette note seront appréciées.
Merci

------------------------

Philipp Franz von Siebold

Philipp Franz Balthasar von Siebold, médecin et naturaliste bavarois, est né le 17 février 1796 à Würzburg et mort le 18 octobre 1866 à Munich. De famille noble avec rang de Baron, il est le frère de l'anatomiste et zoologiste Carl Theodor Ernst von Siebold (1804-1885).

Reçu docteur en 1820, il entre au service de la Compagnie hollandaise des Indes orientales en 1822. Arrivé au Japon en 1823 avec la légation scientifique hollandaise, sa rencontre avec ce pays devait sceller son destin et sa vocation.


Sommaire
* 1 Une vocation en cache une autre
** 1.1 Six années fastes au Japon
** 1.2 La Politique et l'Amour
** 1.3 Retraite féconde à Leyde
* 2 Publications
* 3 Épilogue
** 3.1 Les plantes se souviennent
* 4 Références
* 5 Liens externes

Une vocation en cache une autre
Durant l'époque Edo (1639 à 1854), l'archipel nippon était fermé aux étrangers et seuls les Hollandais étaient autorisés à résider dans leur comptoir commercial de l'île artificielle de Dejima près de Nagasaki. Siebold dût donc se faire passer pour hollandais pour pouvoir y résider de 1823 à 1829.

Six années fastes au Japon
A la faveur d'un assouplissement de la politique de fermeture (dite sakoku), du shogun de Tokugawa, mais aussi des recommandations personnelles de savants japonais, il est autorisé à y ouvrir l'école Narutaki, qui réunit bientôt une élite composée d'une cinquantaine d'étudiants avant-gardistes de tous âges et venus de tout l'archipel, sélectionnés par le shogunat. Ce sont les fameux rangakusha (disciples des « études hollandaises »), férus de sciences occidentales et dont beaucoup furent le fer de lance du mouvement progressiste, autour de Choei Takano. Siebold y enseigne la médecine et l'histoire naturelle. Usant de ses protections, il acquiert sous un nom japonais, une maison de campagne dans les environs de Narutaki où il reçoit ses élèves et admirateurs, qui affluent pour mieux voir et entendre le grand « Meester » étranger.

Chose amusante, comme il n'était pas censé recevoir d'honoraires de la part de ses patients, ces derniers le payaient en nature, le plus souvent en lui offrant toutes sortes d'objets et bibelots qui prirent ensuite une valeur historique, à la base de sa grande collection ethnographique.

Siebold fut ainsi le premier occidental à enseigner la médecine au Japon, mais s'y rendît infiniment plus célèbre en complétant l'œuvre pionnière du médecin et botaniste suédois Carl Peter Thunberg. Après avoir fondé le jardin botanique de Dejima, il est invité à Edo (aujourd’hui Tokyo), où il connaît le succès et la gloire. Ses remarquables études sur la flore et la faune japonaise passeront à la postérité.

Débordé par ses activités d'enseignant, Siebold parvient néanmoins à réunir la plus grande collection de plantes japonaises au monde (dont plus de 2 200 espèces de phanérogames!). La plupart furent récoltées par ses étudiants et collaborateurs, dont les plus connus sont: Keisuke Itō, Zonshin Ōkōchi, Sugeroku Mizutani et même le médecin du shogun, Hoken Katsuragawa. Tous les spécimens réunis pendant son séjour au Japon n'étaient pas les premiers à atteindre l'Europe, mais ils venaient compléter ceux de Kämpfer (1651-1716) et Thunberg (1743-1828) acquits aux XVIIe et XVIIIe siècles. Il loua également les services de chasseurs indigènes pour alimenter sa collection d’animaux.


La Politique et l'Amour
Chargé par le gouvernement hollandais de collecter toutes sortes de renseignements sur le Japon mais ne parlant ni ne lisant le japonais, Siebold sut trouver des interprètes et collaborateurs zélés parmi ses rangakusei, leur faisant rédiger en néerlandais des mémoires touchant à tous les aspects de la civilisation japonaise: flore, faune, linguistique, histoire et géographie...

Mais, de la nature aux hommes, il n’y a qu’un pas, et Siebold rencontre bientôt l'amour, sous les traits d’O Taki San (楠本滝 Taki Kusumoto), une jeune japonaise qui n’hésitera pas à affronter l’opprobre en se faisant fictivement enregistrer comme courtisane pour contourner l’interdiction de mariage avec un étranger. De leur union naîtra une fille, Oiné (1823-1903), qui deviendra la première femme médecin du Japon.


Retraite féconde à Leyde
Dès 1827, il avait expédié à Batavia, Bruxelles et Anvers des collections entières, non seulement de plantes mais aussi de livres rares, d’estampes et d’objets d'art. Or, le gouvernement japonais de l'époque avait strictement interdit la vente aux étrangers de tous documents touchants à l'administration, la topographie ou l'histoire du pays, de même que les objets relatifs à la religion, l'art de guerre et la vie de la cour, considérés comme secrets d'état. Et c’est là que soudain tout bascule. En 1828, ayant obtenu de l'astronome Kageyasu Takahashi plusieurs cartes détaillées du Japon et de la Corée (confectionées par Tadataka Ino), il juge bon d'y ajouter de sa main le tracé des parties nord du Japon. Mal lui en prit! Le gouvernement l'accuse aussitôt de haute trahison, comme espion à la solde de la Russie. Certains de ses étudiants seront emprisonnés et lui-même condamné à l'expulsion, le 22 octobre 1829.

Arraché à ses études et à ses amours, Siebold embarque pour Batavia, emportant toutes ses collections, qu'il léguera ensuite au musée de Leyde. Il arrive aux Pays-Bas le 7 juillet 1830, après un séjour de huit ans au Japon et à Batavia.

Il s'établit à Leyde où une tâche titanesque l'attendait, laquelle l'occupera pendant vingt ans. Sur les 12 000 spécimens de sa collection, il ne pourra en traiter que 2 300, le reste faisant encore l'objet de recherches aujourd'hui! Il construit aussitôt une serre spéciale pour cultiver ses plantes ramenées du Japon, puis s'attelle à la rédaction des résultats de ses observations. Il fournira une oeuvre monumentale, en commençant par Nippon (1832), le premier tome d'un travail ethnographique et géographique, richement illustré, sur le Japon. Il y inclut un savoureux récit de son séjour à la cour shogunale d'Edo. Cinq tomes supplémentaires paraîtront, jusqu'en 1882.

Publications
* (1822) De historiae naturalis in Japonia statu
* (1826) Epitome linguae Japonicae (Batavia)
* (1829) Synopsis Hydrangeae generis specierum Iaponicarum. In: Nova Acta Physico-Medica Academiae Caesareae Leopoldino-Carolina vol 14, part ii.
* (1832-1954) Nippon: Archiv zur Beschreibung von Japan, 20 parties, 5 tomes de texte, 6 tomes d'atlas et gravures;
* (1833-1941) Bibliotheca Japonica avec Joseph Hoffmann et Kuo Cheng-Chang (Leyde, 6 tomes) [aperçu de la littérature japonaise et dictionnaire chinois, japonais et coréen];
* (1835-1941) Thesaurus linguae japonicae (Leyde);
* (1835-1841) Flora Japonica P.F. von Siebold et J.G. Zuccarini, 2 premiers tomes
* (1833-1850) Fauna Japonica édité par P.F. von Siebold, textes de C.J. Temminck, H. Schlegel, et W.D. Haan, 5 volumes
* (1835-1953) Flora Japonica (Leyde, tomes 3- 15, avec Zuccarini, J.G.).
* (1843) Plantaram, quas in Japonia collegit Dr. Ph. Fr. De Siebold genera nova, notis characteristicis delineationibusque illustrata proponunt. In: Abhandelungen der mathematisch-physikalischen Classe der Königlich Bayerischen Akademie der Wissenschaften tome 3, pp 717-750 (avec Zuccarini, J.G.)
* (1845) Florae Japonicae familae naturales adjectis generum et specierum exemplis selectis. Sectio prima. Plantae Dicotyledoneae polypetalae. In: Abhandelungen der mathematischphysikalischen Classe der Königlich Bayerischen Akademie der Wissenschaften vol. 4 part iii, pp 109-204m (avec Zuccarini, J.G.)
* (1846) Florae Japonicae familae naturales adjectis generum et specierum exemplis selectis. Sectio altera. Plantae dicotyledoneae et monocotyledonae part iii, tome 4, (avec la collaboration de Zuccarini, J.G.)
* (1866—1871) Flora Japonica (Leyde, tomes 16-20, Zuccarini, J.G. et Miquel, F.A.W.)


Épilogue
En souvenir de sa compagne, il baptise du nom d'Hydrangea otaksa (contraction familière dont il usait couramment) sa « plus belle plante ». Cette fleur, symbole de Nagasaki, deviendra notre actuelle hortensia (Hydrangea macrophylla).

C'est encore lui qui initie la culture du thé à Java (alors colonie hollandaise), à l'aide de pieds importés en contrebande du Japon. Peu à peu, depuis le jardin botanique de Leyde, de nombreuses plantes cultivées par Siebold commencent à être diffusées dans toute l'Europe et le reste du monde. Parmi bien d'autres espèces, on peut citer l'hosta, l'hortensia et les Azalées.

Hélas, nul n'est prophète en son pays et, bien que considéré comme un savant émérite au Japon ('Shiiboruto-shi') où des musées et revues scientifiques portent aujourd'hui son nom, il reste passablement inconnu en Europe, hormis d'une poignée d’horticulteurs et de botanistes. Nommé conseiller aux affaires culturelles et sociales japonaises, Siebold obtient l'autorisation inespérée de retourner au Japon à ce titre, et y séjourne à plusieurs reprises de 1859 à 1863. Il en profite pour revoir sa femme et sa fille, et caresse un temps l'espoir d'y finir ses jours, entouré de l'affection des siens.

Mais ses propositions pour une véritable approche "culturelle" du Japon et non "marchande" ne furent pas appréciées du gouvernement hollandais. Il est rappelé à Batavia, puis en Hollande. Après avoir offert, en vain, ses services aux gouvernements français et russe, Siebold, désillusionné par ce mépris affiché tant envers le Japon que vis-à-vis de son oeuvre, regagne sa ville natale de Würzburg.


Les plantes se souviennent
Il est heureux que les plantes, étrangères à l'ingratitude humaine, n'oublient jamais ceux qui les ont aimées. De très nombreuses espèces, notamment horticoles, lui ont été dédiées, parmi lesquelles :

* Clematis florida "sieboldii" : à fleurs blanc crème et gros bouquet d'étamines pourpre violacé
* Dryopteris sieboldii, une fougère aux frondes épaisse coriace comme le cuir
* Hosta sieboldii, Hosta de Siebold ou à feuilles étroites, aux nombreux cultivars
* Magnolia sieboldii, aux feuilles brillantes et magnifiques corolles parfumées
* Malus sieboldii, pommier pleureur, très odorant, à fleurs roses puis blanches
* Primula sieboldii la primevère japonaise des bois ou Primevère de Siebold
* Prunus sieboldii, un cerisier ornemental
* Sedum sieboldii, plante grasse vivace, à petites feuilles frangées de rouge.
* Tsuga sieboldii le Tsuga (sapinette) du Japon, aujourd'hui T. araragi
* Viburnum sieboldii, une grande Viorne, parfois nommée "bois d'arc" de Siebold



Références
* 呉秀三『シーボルト其生涯及び功業』著者、東京、1896年
* 呉秀三『シーボルト先生其生涯及功業』(第2版)、吐鳳堂、東京 1926年
* 大鳥蘭三郎『シーボルト関係書簡集』、1941年
* 板沢武雄『シーボルト』吉川弘文館、東京、1960年
* 中山安『シーボルトの頃』、1963年
* Stockhausen, Juliana von : Der Mann in der Mondsichel. Aus dem Leben des Philipp Franz von Siebold 258 S. DVA Stuttgart 1970
* 中西啓「シーボルト前後 長崎医学史ノート」長崎文献社、長崎、1989年
* Peter Noever (Hg.): Das alte Japan. Spuren und Objekte der Siebold-Reisen, München: Prestel 1997
* Yamaguchi, T., 1997 : Von Siebold and Japanese Botany. Calanus Special number I.
* Alexander v. Siebold: Philipp Franz von Siebold. Eine biographische Skizze. Bd. 1, S. xiii & xxxiii in: Ph. F. v. Siebold, Nippon. Archiv zur Beschreibung von Japan’’, 2 Bände, 2., veränderte und ergänzte Auflage, hrsg. von seinen Söhnen, Würzburg und Leipzig: Leo Woerl 1897.
* Beukers, H. : The mission of Hippocrates in Japan: the contribution of Philipp Franz von Siebold. Amsterdam, 1998.
* Yamaguchi, T., 2003 : How did Von Siebold accumulate botanical specimens in Japan?, Calanus Special number V.
* Michel, W. : Le Japon vu par Siebold et Siebold vu du Japon [en japonais], conférence publique dans le cadre de l'exposition « Le Japon vu par Siebold » du 12 février 2005.


Liens externes
* Version numérisée de la Flora Japonica
* Fauna Japonica - Université de Kyoto
* Université Siebold de Nagasaki
* Siebold Huis - Musée de la maison de Siebold à Leyde
* Le Musée Siebold de Würzburg

* Version numérisée de la Flora Japonica
http://caliban.mpiz-koeln.mpg.de/~stueber/library/authors/author_00163_de.html

* Fauna Japonica - Université de Kyoto http://ddb.libnet.kulib.kyoto-u.ac.jp/exhibit-e/b05/b05cont.html

* Université Siebold de Nagasaki http://www.sun.ac.jp/english/index.html

* Siebold Huis - Musée de la maison de Siebold à Leyde
http://www.sieboldhuis.org/ Siebold Huis
* The Musée Siebold de Würzburg
http://uploader.wuerzburg.de/siebold-museum/en/museum_info.html Musée Siebold] de Würzburg
*
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JMA
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MessagePosté le: 15 Aoû 2006 11:51    Sujet du message: Re: La Saga de Siebold

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Danscot a écrit:
Je ne sais pas si vous connaissiez la troublante histoire de Siebold, qui comme Jean Henri Fabre, n'est vraiment connu que du Japon,


Tu veux dire qu'on ne connait Fabre qu'au Japon, et pas en France (ou en Belgique) Question Question Question

Bizarre...

Je dois mal comprendre ta phrase... Rolling Eyes
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TAMALA
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MessagePosté le: 15 Aoû 2006 14:20    Sujet du message:

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Comme toujours, Danscot nous offre un post très complet et très documenté.
Je suis un peu chiffonnée par les transcriptions des noms japonais dans l'ordre Nom personnel - Prénom, et non l'inverse, ainsi que par l'absence de barre signalant les voyelles longues. Mais c'est mon côté japonisante puriste, et peut-être après tout que c'est un choix motivé de la part de Danscot.

En complément, je conseille la lecture de ce blog, à la date du 25 juin:
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Danscot
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MessagePosté le: 15 Aoû 2006 15:37    Sujet du message:

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TAMALA a écrit:
Comme toujours, Danscot nous offre un post très complet et très documenté.
Je suis un peu chiffonnée par les transcriptions des noms japonais dans l'ordre Nom personnel - Prénom, et non l'inverse, ainsi que par l'absence de barre signalant les voyelles longues. Mais c'est mon côté japonisante puriste, et peut-être après tout que c'est un choix motivé de la part de Danscot.

En complément, je conseille la lecture de ce blog, à la date du 25 juin:


Un merveilleux blog, vraiment complet sur le côté privé de sa vie et de belles iluustrations. Merci vraiment pour partager cette trouvaille, TAMALA!

Hélas la page de wiki est une page d'histoire botanique sciences nat sur laquelle on ne peut s'étendre trop longtemps sur ces aspects les plus intéressants. Il faudrait à l'occasion en ouvrir une autre sur l'homme et le Japon.

Pour les noms, c'est une page française et tous les noms sont normalement dans l'ordre prénom + patronyme, sauf la bibliographie , ou sauf erreur. Peux-tu me dire quels noms sont inversés (donc resté dans l'ordre japonais, si j'ai bien compris) ?

Idem, à part les noms japonais entrés dans le dictionnaire français, comme Tokyo, les voyelles longues sont normalement marquées d'un macron. Y en aurait-il d'oublié?
Lesquelles? Je suis vraiment bigleux, rien ne vaut l'oeil frais
des lecteurs.

Pour répondre au sujet de Fabre,
oui, il est inconnu à Paris (sauf dans les anciens illustrés de Bécassine) et même inconnu dans son village de Sérignan du Contat. J'ai eu l'occasion d'y séjourner il y a 10 ans pour écrire un bouquin, édité au Japon, pour son centenaire. Il a sa statue sur la place, armé d'une loupe à insectes, mais très peu de gens connaissent son oeuvre, et encore moins a lu Les souvenirs entomolgiques, même pas au Restaurant en face de la statue. Pour eux, c'est un saint vénéré par les japonais, car les touristes nippons défilent à longueur d'année.  Au Japon, tous les enfants connaissent  昆虫記 ファーブル dans les livres scolaires, plus de 600 publications et des associations Les amis de Fabre... Et à Bruxelles, il a sa rue comme à Marseille?
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TAMALA
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MessagePosté le: 16 Aoû 2006 00:45    Sujet du message:

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Léger HS:
Désolée de mettre ces broutilles sur le tapis.
Après tout, ce ne sont que des conventions graphiques, et à condition d'être cohérent tout est acceptable.

Danscot a écrit:
Pour les noms, c'est une page française et tous les noms sont normalement dans l'ordre prénom + patronyme, sauf la bibliographie , ou sauf erreur. Peux-tu me dire quels noms sont inversés (donc resté dans l'ordre japonais, si j'ai bien compris) ?

En fait, il y a une distorsion entre l'usage universitaire, qui maintient l'ordre japonais même en français, contre vents et marées, et l'usage journalistique (pour simplifier), qui adapte au français en utilisant l'ordre nom personnel + patronyme comme tu le fais.
En parcourant rapidement quelques uns des autres articles concernant le Japon sur wikipédia, j'ai pu me rendre compte que l'ordre que tu utilises était la norme. Tu as donc sans doute raison de t'y conformer.
L'intérêt principal que je vois à conserver l'ordre japonais (patronyme suivi du nom personnel), c'est la cohérence avec les époques anciennes. Impossible en effet d'envisager Ieyasu Tokugawa (enfin, je pense!) ou Utamaro Kitagawa, ou encore pire Teika no Fujiwara!!!!
Personnellement, je me conforme toujours à l'ordre japonais, mais je dois avouer que c'est surtout pour m'adapter à l'usage en cours dans l'environnement où j'évolue.

Danscot a écrit:
Idem, à part les noms japonais entrés dans le dictionnaire français, comme Tokyo,

Ben justement, en français, dans l'usage français, ya pas (ou moins) de "à part" pour les noms propres.
Le fait de faire exception pour Tôkyô est courant dans l'usage anglo-américain, même dans les publications universitaires, mais moins courant en français. D'ailleurs, sur Wikipédia, il me semble que Tôkyô est souvent graphié avec les macrons.
Pour les noms communs entrés dans les dictionnaire comme "Shogun", tu as raison.
Pour les oublis, il y a: TAKANO Chôei et INÔ Tadataka
Dans la même veine, pour des raisons de cohérence, et étant donné que tu utilises la transcription "Hepburn", il n'y a pas de raison de mettre d'accent sur "Iné" (ou "Oiné"). Je comprends que tu as mis ça pour aider le lecteur français, mais on ne le fait pas en général. Je recommanderais O-ine, mais bon.... Là encore, tout n'est que convention...
/Léger HS

Et deuxième HS:
Concernant Fabre, personnellement, la première fois que j'en ai entendu parler, c'était en cours de philo en terminale. Il n'est donc pas totalement inconnu en France. Mais c'est vrai que son nom sort peu des cercles des entomologistes. Alors qu'au Japon, comme le dit Danscot, c'est vraiment une star connue du grand public.
/ deuxième HS
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Danscot
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MessagePosté le: 16 Aoû 2006 03:57    Sujet du message:

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 1
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TAMALA a écrit:
Léger HS:

En fait, il y a une distorsion entre l'usage universitaire, qui maintient l'ordre japonais même en français, contre vents et marées, et l'usage journalistique (pour simplifier), qui adapte au français en utilisant l'ordre nom personnel + patronyme comme tu le fais.
En parcourant rapidement quelques uns des autres articles concernant le Japon sur wikipédia, j'ai pu me rendre compte que l'ordre que tu utilises était la norme. Tu as donc sans doute raison de t'y conformer.
L'intérêt principal que je vois à conserver l'ordre japonais (patronyme suivi du nom personnel), c'est la cohérence avec les époques anciennes. Impossible en effet d'envisager Ieyasu Tokugawa (enfin, je pense!) ou Utamaro Kitagawa, ou encore pire Teika no Fujiwara!!!!
Personnellement, je me conforme toujours à l'ordre japonais, mais je dois avouer que c'est surtout pour m'adapter à l'usage en cours dans l'environnement où j'évolue.

Danscot a écrit:
Idem, à part les noms japonais entrés dans le dictionnaire français, comme Tokyo,

Ben justement, en français, dans l'usage français, ya pas (ou moins) de "à part" pour les noms propres.
Le fait de faire exception pour Tôkyô est courant dans l'usage anglo-américain, même dans les publications universitaires, mais moins courant en français. D'ailleurs, sur Wikipédia, il me semble que Tôkyô est souvent graphié avec les macrons.
Pour les noms communs entrés dans les dictionnaire comme "Shogun", tu as raison.
Pour les oublis, il y a: TAKANO Chôei et INÔ Tadataka
Dans la même veine, pour des raisons de cohérence, et étant donné que tu utilises la transcription "Hepburn", il n'y a pas de raison de mettre d'accent sur "Iné" (ou "Oiné"). Je comprends que tu as mis ça pour aider le lecteur français, mais on ne le fait pas en général. Je recommanderais O-ine, mais bon.... Là encore, tout n'est que convention...
/Léger HS


Merci TAMALA pour avoir pointé les erreurs. Un oeil frais et universitaire, c'est tout à fait ce qu'il me fallait.

Pour la transciption, j'ai suivi les règles de Wikipédia France pour le japonais, et aussi le "bon sens", qui veut qu'à Rome, on fasse comme (et pour) les romains. Cela revient à traiter tous les hommes avec un seul système dans la même page (Cigogne et Renard étant supposés tous Renards / ou tous Cigognes, ici Encyclopédie en Français, tous les lecteurs sont "supposés" français ou faisant l'effort de l'être pendant la lecture).

Utiliser un ordre différent pour l'identité des personnes selon les usages en vigueur dans leur pays, sèmerait la confusion pour le lecteur français moyen, il ne pourrait plus distinguer le patronyme du président du Japon Koizumi JUN-ICHIRO (lol).

Le problème des identités binomiales est bien connu en sciences naturelle. Si chacun pouvait inverser à sa guise le Genre (Patronyme) et l'Espèce (épithète = prénom), imagine la confusion. C'est la raison d'être de la nomenclature. Pourtant elle se heurte à des résistances locales ou nationales. Les doubles nomenclatures sont légions (au Japon aussi bien sûr).

Au début, après l'INALCO, par déformation, j'écrivais toutes les lectures 音読 en katakana pour les furigana  et les 訓読 en hiragana. Excellent exercice pour l'esprit. Par contre j'ai toujours refusé d'écire mon nom en katakana (sauf dans la rubrique furigana) en devenant citoyen du Japon, de même que j'opte pour l'ordre japonais (SCOT Dan). Céder à l'inversion systématique en fonction de la binette, reviendrait à une discimination raciale (bien intentionnée ou non, peu importe).

Les gaijins appelés systématiquement ici par leur seul prénom, revient à une négation (consciente ou pas) des ancêtres, même si c'est assez sympathique d'être une star (ou un clown ou ペット!). Imagine qu'en France, on décide décrire les noms des étrangers en caractères phonétiques, sous prétexte de ne pas estropier leur nom d'origine! Vaste débat...

Pour les puristes, seul le prénom correspond à un individu. Le nom de famille est une sorte d'adresse" ou de repérage géodésique ou cadastral à l'échelle du village, très visible en japonais aussi d'ailleurs : Au-dessus-du-Puit, Inoue (Dupuis) ; Ko-mori (Dubois), etc.) . Ensuite viennent les problèmes de synonymies et d'homonymies, casse-tête par excellence (d'où le numéro INSEE).

En France, l'apparition de la machine à écrire (avec la fameuse touche Upper-Case Shift Lock, créée par Underwood) a modifié les usages, avec la capitalisation (!) de l'entier patronyme. Ceci parce que les premiers rôles dactylographiés ont été entrés par des policiers municipaux (tapant avec deux gros doigts, comme dans les films de série noire). De nos jours, les majuscules sont interprétées comme un CRI ("mangatisation" de la civilisation?).

Pour l'ordre des deux mots, interviennent des facteurs multiples : soulignement de la noblesse, mise en valeur de la lignée, nomenclature policière, défense contre la discimination dans les cultures à melting-pot (just call me D.J., man!), ambivalence des choix des parents (Jean Marie Baptiste Louise-Michel).

Bref, vive la convention.

Je vais corriger ces deux noms car je mets les macrons chaque fois que c'est possible, comme ici dans l'article sur le kôji
http://fr.wikipedia.org/wiki/K%C5%8Dji

Merci,
d'autres remarques?
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JMA
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MessagePosté le: 16 Aoû 2006 08:41    Sujet du message:

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Danscot a écrit:
Pour répondre au sujet de Fabre,
oui, il est inconnu à Paris (sauf dans les anciens illustrés de Bécassine) et même inconnu dans son village de Sérignan du Contat.


C'est amusant qu'il soit plus connu au Japon qu'en France. On a des hypothèses pour expliquer ça?

Enfin moi je le connaissais depuis mon enfance, mais je suppose que je suis belge, ça ne compte pas. Laughing Et c'est vrai que je n'ai pas entendu parler de lui à l'école, mais dans des bouquins sur la nature que je lisais à l'époque. Comme quoi il y en a qui font bien leur boulot de pédagogue...

Note, à ma connaissance (de mémoire) ils ont au moins réédités son oeuvre dans la collection "Bouquin" (c'est là que je l'ai lu en tout cas) et il a aussi eu droit à un épisode du dessin-animé "Il était une fois... les grands découvreurs" (c'est un DA français si je n'm'abuse?).
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Danscot
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MessagePosté le: 16 Aoû 2006 11:39    Sujet du message:

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Citation:
C'est amusant qu'il soit plus connu au Japon qu'en France. On a des hypothèses pour expliquer ça?

Enfin moi je le connaissais depuis mon enfance, mais je suppose que je suis belge, ça ne compte pas. Laughing Et c'est vrai que je n'ai pas entendu parler de lui à l'école, mais dans des bouquins sur la nature que je lisais à l'époque. Comme quoi il y en a qui font bien leur boulot de pédagogue...

Note, à ma connaissance (de mémoire) ils ont au moins réédités son oeuvre dans la collection "Bouquin" (c'est là que je l'ai lu en tout cas) et il a aussi eu droit à un épisode du dessin-animé "Il était une fois... les grands découvreurs" (c'est un DA français si je n'm'abuse?).


Hé bien Bravo JMA, je suis bien content de connaître quelqu'un qui A LU les S.E. Même de Belgique, ça compte, une fois!

Oui, "Bouquin" a fait un malheur en rééditant les souvenirs en deux volumes et pour pas cher (un tour de force), mais c'était pour le centenaire.

A la même époque ou Dohousha-shuppan nous avait chargé d'une nouvelle traduction des souvenirs (à la fraîche : "où on entende l'accent du midi et les cigales" avait ton précisé). On a mis 9 mois (de scènes de ménage) à deux pour 1000 pages, à cause de la réinterprétation des espèces, en japonais, il a même fallu créer des jukugo pour éviter les anglicismes actuels en japonais. Obligé, le texte de Fabre a plus d'un un siècle... une galère!

Une belle concurrence, ce Bouquin, heureusement qu'il était paru en France et pas ici, car notre bouquin à nous était à 75,000 yens! (à cause des 270 aquarelles de Fabre, imprimées en France, et du faible tirage.)

Il y a eu 3 traductions japonaises de Souvenirs de Fabre, toutes très académiques, alors ques Souvenirs sont un vrai roman, tout en étant truffé de science. La meilleure traduction était malheureusement inachevée (le traducteur est mort curieusement en prison, il était contre la guerre...)!

Pour les raisons de ce succès inattendu au Japon, je te donne un avis, personnel et brouillon, car à toute vitesse :

Les japonais adorent la nature et même les insectes. Fabre était très respecté en Angleterre (Darwin avait sacré Fabre "inimitable observer"), Russie, USA aussi... mais au Japon, c'est un "Trésor éternel" comme y disent. Tu sais que l'empereur Hiro Hito était entomologue amateur? Des Revues mensuelles portent son nom, Seaton aussi (connaissais pas avant non plus)

Au Japon, ce qui a beaucoup impressionné c'est qu'il était autodidacte, il avait quitté l'école à 11 ans, ayant passé les concours d'agrégation dans quatre ou cinq disciplines, sur le tard, tout en étant un petit chargé de cours, il a fallu des intervention de savants étranger pour qu'il soit titularisé. Et comme il crevait de faim, il écrivait des histoires... Il refusait de monter à Paris. Pasteur a dû venir le voir pour sauver le ver à soie français.

Au Japon, ça les fait penser à Makino Sensei...
En tous cas, tous les profs de 理科 que je connais ici adorent Fabre pour cette raison.

Moi, ce qui m'a épaté le plus, c'est qu'il s'intéressait à tous les sujets, écrivant des poésies en Provençal, admis comme un des Félibriges avec Mistral. Paroles et Musique! ( sur le tard, à 75 ans, veuf, il s'est intéressé en hommes, enfin aux femmes. Ca tout le village de Sérignan te parlera du scandale de son mariage avec une jeune de 20 ans... lol:) Surtout et enfin, il savait être académique quand il fallait (19 thèses), mais aussi expliquer aux enfants : il a écrit chez Delagrave plusieurs séries pour enfants. Ca au Japon aussi ça a fait mouche!

Et puis, les enfants japonais collectionnent traditionnellement les insectes, déjà à l'époque Edo, on vendait des cages de lucioles dans les rues les nuits de matsuri...
Toute une passion... c'est curieux, en Chine aussi d'ailleurs. Alors que chez nous, les insectes c'est répugnant... C'est comme ça.

Si tu as les "Bouquins", alors regarde la préface de Yves Delange, et la table en fin du tome II. Y a un topo sur les éditions japonaises. Moi, j'ai connu Fabre du Japon, alors qu'en France j'habitais à 80km de son Harmas! Rien à l'école ni à la Fac.

Comme quoi, les voyages ça vous complète une éducation...
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Irn-Bru
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MessagePosté le: 16 Aoû 2006 14:52    Sujet du message:

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Danscot,

Laisse-moi en Aveyronnais et parent (si,si, arbre genealogique a l'appui) de Fabre dire que son village, c'etait quand meme aussi et dans sa tendre enfance, le village de Saint-Leons du levezou. Village et environs qu'il decrit dans ses "souvenirs" de la fenetre de la maison familiale. On trouve dans les S.E. une description de l'ecole du village et des sentiers ou il allait a la decouverte de la nature.

il y a, a Saint-Leons, un musee de Fabre et on peut encore visiter la toute petite maison familiale. Les Japonais s'y rendent en car et en profitent pour aller faire un tour a Micropolis, la cite des insectes, qui a bien gache le paysage...

Chose amusante, j'ai decouvert ce lien de parente en discutant d'un certain Fabre, entomologiste ne en Aveyron, avec un Japonais...

Autre petite anecdote. Fabre ne serait pas ne a Saint-Leons mais plutot a quelques kilometres de la, dans la maison de sa tante. Je me rappelle avoir guide, a sa demande, un journaliste de l'Asahi Shimbun jusqu'a cette maison car il avait entendu parle de cette rumeur... qui au dire de mon grand-pere n'en est pas une mais bien la verite.
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Danscot
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MessagePosté le: 17 Aoû 2006 01:29    Sujet du message:

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Irn-Bru a écrit:
Danscot,

Laisse-moi en Aveyronnais et descendant (si,si, arbre genealogique a l'appui) de Fabre dire que son village, c'etait quand meme aussi et dans sa tendre enfance, le village de Saint-Leons du levezou. Village et environs qu'il decrit dans ses "souvenirs" de la fenetre de la maison familiale. On trouve dans les S.E. une description de l'ecole du village et des sentiers ou il allait a la decouverte de la nature.

il y a, a Saint-Leons, un musee de Fabre et on peut encore visiter la toute petite maison familiale. Les Japonais s'y rendent en car et en profitent pour aller faire un tour a Micropolis, la cite des insectes, qui a bien gache le paysage...

Chose amusante, j'ai decouvert ce lien de parente en discutant d'un certain Fabre, entomologiste ne en Aveyron, avec un Japonais...

Autre petite anecdote. Fabre ne serait pas ne a Saint-Leons mais plutot a quelques kilometres de la, dans la maison de sa tante. Je me rappelle avoir guide, a sa demande, un journaliste de l'Asahi Shimbun jusqu'a cette maison car il avait entendu parle de cette rumeur... qui au dire de mon grand-pere n'en est pas une mais bien la verite.


Ce forum est vraiment inoui!

Irn-Bru, je suis très honoré de m'adresser à un descendant de Jean-Henri.
En plus, cette descendance t'a été révélée par un Japonais?!
Ca illustre merveilleusement ce que j'entendais à propos de l'incroyable catalyseur que peut être la sensibilité japonaise.

C'est aussi grâce au Japon que j'ai découvert que ce voisin français avait percé tant de secrets, et découvert sur le terrain aussi, le Rouergue granitique et profond car, pour ce petit travail, nous nous avions organisé un voyage sur ses traces, en commençant bien sûr par son berceau, Saint-Léons du Lévezou. (suivi de Rodez, Aurillac, Toulouse, Montpellier, Pierrellate, et enfin Avignon, et ce n'est que le début car il n'a que 16 ans.. Quel itinéraire!)

Je te remercie pour l'information, car je ne connaissais pas cette rumeur et je n'ai pas souvenir de la maison de sa tante. Je savais par contre que la petite maison natale, à flanc de colline, il n'y a vécu que deux ans (7 à 9). A l'époque (1992), c'était surtout la ferme du Malaval, où il fut "élevé" par ses grands-parents paternels, qui nous avait retenu. Car c'est là qu'il aurait grandi (de 2 à 7 ans, si je me souviens bien), forgé son caractère pugnace et surtout découvert la nature et fait ses premières observations.

J'ai revu mes diapos ce matin (merci Irn-Bru, ça faisait bien 10 ans que j'avais pas allumé le projecteur) : Un milieu des plus austères, avec son sol maigre et ses landes à bruyères. On imagine les durs hivers qu'il a dû y passer dans ses sabots, les printemps radieux et fleuris entouré de quelques vaches, porcs et moutons (son école maternelle se tenait dans une grange!). La cité des insectes cache plus de choses qu'elle ne révèle (c'est du marketing à la Disneyland...) . Mais les Archives départementales (Aveyron) sont très précieuses avec des photos des années 1910-20 et le cadastre rendent très bien le contexte de ce qu'il nous raconte dans la série IV sur l'Atavisme.

On est en plein HS, à parler de Fabre sur le fil de Siebold .
Aussi, je propose de créer un fil uniquement sur Fabre, car c'est toute la vision de la nature et des sciences de l'observation pour le Japon qui s'y reflète. C'est la réciproque de Siebold, qui lui vient en tant que médecin instructeur et espion (lol), et prend la nature japonaise dans les tripes.

Ou peut-être pas une bonne idée. Ca risque de devenir encore un post article solitaire. Mieux vaut peut-être continuer à bavarder sur les hommes qui ont aimé le Japon (je ne cite personne) et inversement. Ca, ça devrait intéresser plus de monde.
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