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Yasujiro Ozu

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Max
Modérateur


Inscrit le: 24 Nov 2003
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MessagePosté le: 09 Déc 2003 01:09    Sujet du message: Yasujiro Ozu

 Note du Post : 3.5   Nombre d'avis : 2
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Cette semaine sur Arte, 2 films de Yasujiro Ozu :

Mercredi 10 Décembre à 22h45: Fleurs d'équinoxe

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=6915.html


Jeudi 11 Décembre à 20h45: Bonjour

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=6295.html

Voila, bons films.

A noter le film chinois YI YI toujours sur Arte le vendredi 12 à 00h10

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=25300.html
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taikoubou1100
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Inscrit le: 21 Sep 2003
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Pays, Ville: Ile de France

MessagePosté le: 10 Déc 2003 21:34    Sujet du message:

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Merci bcp, je vois ca juste à temps, vraiment merci
a+
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MessagePosté le: 11 Déc 2003 22:51    Sujet du message: Bonjour

 Note du Post : 3   Nombre d'avis : 1
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Je viens de voir ce film, et j'ai beaucoup aimé.
Il m'a fait sourire à de nombreuses reprises, il est vraiment agréable, Minoru et Isamu sont vraiment adorables!

Je trouve ca marrant que les enfants trouvent les adultes barbants avec leurs expressions "bonjour", "bonsoir" "il fait beau aujourd'hui".
C'est vrai qu'on se rend compte que ces petites phrases sont inutiles si on réfléchis bien mais cela devient une sorte de reflexe.
Le fait d'avoir centré l'histoire sur les enfants en particulier est amusant, en tout cas, ce film est vraiment sympa!

Et vous, qu'en pensez vous?
_________________
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dju
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Inscrit le: 21 Sep 2003
Messages: 364
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Pays, Ville: France

MessagePosté le: 12 Déc 2003 14:43    Sujet du message: les films du maître Ozu pour son centième anniversaire

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Bonjour,

Je viens de tomber sur cette news. Je ne savais pas que Yasujiro Ozu était si bien apprécié. Sur Arte 2 de ses films ont été diffusé, je suis vraiment jaloux de n'avoir pas eut la chance de les voir, car au canada...



Le Japon redécouvre les films du maître Ozu pour son centième anniversaire


TOKYO, 12 déc (AFP) - 12/12/2003 09h11 - Né et mort un 12 décembre (1903-1963), une coïncidence extraordinaire, le légendaire cinéaste japonais Yasujiro Ozu suscite un nouvel engouement chez ses compatriotes qui redécouvrent ses films intimistes avec bonheur autour de son centième anniversaire.

Qualifié de "maître du shomin geki" (cinéma populaire), Ozu a fait de Tokyo et de la vie ordinaire des classes moyennes ses thèmes de prédilection, à travers les 54 films qu'il a tournés entre 1927 et 1962 et dont il ne reste plus aujourd'hui que 37 oeuvres disponibles.

Parmi les chefs-d'oeuvre d'Ozu, passés dans le patrimoine mondial du cinéma, "Le Fils Unique" (1942), "Printemps Tardif" (1949), "Voyage à Tokyo" (1953) ou encore "Le Goût du Saké" (1962).

"Même si les films d'Ozu sont vieux, ce qu'ils racontent, leur contenu, qui est principalement fondé sur les relations familiales ou amicales, est toujours d'actualité", explique à l'AFP une responsable de Shochiku, la célèbre société cinématographique japonaise où a débuté Ozu.

"Les quadras, les quinquas et les plus de 60 ans viennent voir et revoir les films d'Ozu en éprouvant une certaine nostalgie, tandis que les jeunes qui n'ont pas connu le Japon d'Ozu sont séduits par la fraîcheur des films", poursuit-elle.

Le Japon a dignement fêté cette année "les cent ans d'Ozu". Rétrospective et sortie de l'intégralité des 37 films (4 coffrets DVD), une vingtaine de biographies, deux CD des B.O. Le public se les arrache.

"Nous avons vendu plus de 10.000 exemplaires du premier coffret de DVD depuis septembre", se félicite une porte-parole de Shochiku. "Même si leur prix de vente est élevé (23.550 yens, 178 euros), les DVD marchent bien car les gens savent qu'il s'agit d'une occasion unique de se procurer des oeuvres exceptionnelles entièrement remasteurisées" (mis aux normes du numérique).

Un succès attribué, selon la porte-parole de Shochiku, à une certaine remise en cause de la société consumériste ambiante qui contraste avec le Japon pauvre et modeste de l'Après-guerre décrit par Ozu.

"Bien sûr, les conditions de vie actuelles se sont considérablement améliorées par rapport à la période d'Ozu. Mais des Japonais commencent à réaliser que l'on peut être heureux sans être forcément à la pointe du progrès et que les sentiments, le bonheur d'une famille par exemple, sont des valeurs plus importantes", analyse-t-elle.

Toutefois, cette image de cinéaste populaire, défenseur des valeurs familiales, est trop réductrice et ne correspond pas au "vrai Ozu", selon l'ancien président de l'Université de Tokyo, Shiguéhiko Hasumi, organisateur d'un symposium international qui s'est déroulé jeudi et vendredi à Tokyo sur le thème : "Ozu, cinéaste contemporain".

"Ozu est à la fois très célèbre, mais également très peu connu. On connaît son nom à travers quelques situations dépeintes dans ses films, mais, finalement, personne n'a vraiment bien vu (le monde d'Ozu)", souligne-t-il.

Reprochant aux "premiers critiques européens d'avoir trop insisté sur le +japonisme+ des films d'Ozu", M. Hasumi revendique "l'intemporalité" des oeuvres du cinéaste qui, selon lui, ont marqué bon nombre de jeunes réalisateurs japonais.

"Lorsqu'il était jeune, Ozu était passionné de films américains et on ne peut pas réduire ses films au cadre d'une histoire de famille. Ozu n'a pas tourné des films sur la société japonaise", affirme ce chercheur en littérature française et japonaise qui a fondé une chaire de cinéma dans les années 1970.

Pour M. Hasumi, Ozu est "très Japonais" dans le sens où ce qu'il montre à l'écran n'est pas ce qu'on croit y voir.

"Il faut du temps pour comprendre et percer le monde d'Ozu, il ne dépeint pas la réalité", dit-il. Ozu "aura mis un siècle pour se faire comprendre à l'étranger et même au Japon".

Source : ici
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Shiseido
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Inscrit le: 20 Déc 2003
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Points: 2552
Pays, Ville: Paris

MessagePosté le: 02 Jan 2004 18:20    Sujet du message: Eternel contemporain

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Mon contact avec les films de Ôzu a été spécial :

On parle de Yasujirô Ôzu comme le "troisième grand" du cinéma japonais, et j'ai longtemps vu son nom dans des livres ou articles de cinéma. Une amie japonaise m'avait fait un long éloge de ce réalisateur "exceptionnel". Je plaçais donc ce réalisateur sur un piédestal acquis par de simples avis et une reconnaissance médiatique étonnante.

Mon premier film de lui a été Dernier Caprice, un film en couleurs. Ce qui m'a frappé, c'est la lenteur inhabituelle de son film (j'étais plutôt habitué aux film vifs de Kurosawa, Mizoguchi, Suzuki, Kinugasa, etc.), le côté légèrement démodé du long-métrage (je ne suis d'habitude pas dérangé par les films "démodés", au contraire, ils sont souvent mes préférés - je n'aime pas beaucoup le cinéma actuel), le côté "gens ordinaires" assez déplaisant, bref, un vide...
Je n'ai vraiment pas accroché, je ne trouvais pas ce film beau, ni profond (une vague histoire familiale plutôt pénible, avec un grand père pas très cinématrographique) et j'ai seulement accroché sur un passage où l'on voit la vie de bureau au Japon... A la fin du film, j'étais partagé entre le côté vraiment pénible du film et un petit amour pour certaines trouvailles cinématographique ("Ce sera 100 yen" est une petite histoire formidable) beaucoup trop rares. Ôzu sait-il filmer comme tout le monde, avec des plans destructurés, des grus, des héros, des héroïnes géniales ? N'y a t'il pas de musique excellente, de mouvements prodigieux, de dialogues Shakespeariens dans ses films ?

Quelques jours après, je vois un documentaire sur Ôzu, réalisé par Jean-Pierre Jackson (responsable d'un long commentaire avec Christophe Gans du film Sugata Sanshirô de Kurosawa dans le DVD arte video), un "spécialiste" du cinéma japonais, et commenté par une voix féminine très agréable. Ce documentaire, c'est "Ôzu, éternel contemporain". Il retrace apparemment toute la vie du cinéaste.

Dès ses films de jeunesse, ce qui frappe, c'est qu'ils ressemblent aux films dont j'ai rêvé de lui. Des films de gangsters, parfois violents, vifs, brillants, dynamiques, avec des musiques ravissantes, des trouvailles foisonnantes, des plans étonnant... On entend que Ôzu était inspiré par le cinéma Occidental, avec John Ford, Ersnt Lubitsh, etc. Tout à coup, on comprends mieux. Ôzu sait filmer...
Là où ce documentaire est excellent (peut-être le meilleur documentaire sur la cinéma japonais que je n'ai jamais vu ?), c'est qu'il montre toute l'évolution du cinéaste, toute l'épuration progressive de son style, le passage de films spectaculaires (donc dans l'époque, forcémment démodés ensuite) à des longs-métrages sur la vie quotidienne des gens de tous les jours, le passage d'émotions théâtrales à d'émotions banales mais belles et par-là universellement compréhensibles.

Oui, Ôzu est un cinéaste universel, un "éternel contemporain" comme le dit le titre... Il film au niveau du sol (ce qui est très approprié à la vie japonaise et aux tatamis), ne fait jamais de plans verticaux, capte la poésie par le vide. Il était bouddhiste, et sur sa tombe, il n'y a q'une inscripition, qu'un signe, "Le vide".

Après la vision de ce documentaire, mon for intérieur m'a suggéré un nouvel avis sur ses films. Si le thème de Dernier caprice ne m'a pas plu, j'ai grace à un documentaire compris les propos du cinéaste et la puissance de son film.

Ensuite, j'apprends que deux films d'Ôzu passent sur Arte (le commentaire de TéléCinéObs sur Higanbana (Fleur d'équinoxe) : "Quoi ? Un film d'Ozu que vous n'avez jamais vu passe à la télé et vous voulez le rater ? Dites-le tout de suite, que vous n'aimez pas le cinéma..." et sur Bonjour : "Encore un film d'Ozu ? Et ca va continuer longtemps ? On l'éspère..."). Je regarde donc ces films.

OZU devient l'un de mes cinéastes favoris. Il y a un calme, une beauté intérieure, une poésie sortie du néant - qui touche l'âme comme rien au monde - qui se dégagent de ses films. Les couleurs (AGFA color) sont passionnantes, les dialogues savoureux, les plans frais... Ce sont des films universels que l'on peut aussi voir en famille (à ce propos, l'un des meilleurs moments du fameux documentaire est lorsque qu'il passe en revue de très nombreux chefs-d'oeuvres - ou non - du cinéma japonais en comparant tout ce que ne fait pas Ozu - on voit la violence, le mouvement, le sang des films de Suzuki, Kurosawa, Imamura, Honda, etc. et le dépouillement des films d'Ozu).

Depuis, j'ai visionné beaucoup d'autres de ses films, et je peux le confirmer : OZU est l'un des cinéastes les plus passionnants qu'il existe, et son oeuvre s'inscrit dans l'histoire mondiale du cinéma.

PS : Le personnage de Isamu, le petit frère, dans Bonjour est absoulement craquant. Quel bonheur de voir ce petit garçon si marrant... Les enfants japonais sont vraiment trop craquants !

Aussi, un petit lien, le sublime dossier d'arte-video sur OZU :

http://www.arte-tv.com/dossier/dossier.jsp?node=471549&lang=fr
_________________
« La manière dont l’écrivain choisit ses mots démontre à quelle subtilité, à quel degré de sensibilité frémissante peut atteindre la langue japonaise ; son style sans pareil est capable, avec une promptitude infaillible, d’aller droit au cœur d’un sujet pour en exprimer la substance – qu’il s’agisse de l’innocence d’une très jeune fille ou de l’effrayante misanthropie du grand âge. » (Mishima à propos de Kawabata)
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